Construction
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Document N°1 : Le pisé – la glaise à la mode – ne technique millénaire déjà connu des Phéniciens. Le pisé fait intégralement partie du paysage architectural du Maroc. Apparemment rudimentaire, le pisé est en réalité très élaboré. Il consiste, nous dit François Cointreau « à construire les maisons avec de la terre, sans la soutenir par aucune pièce de bois (colonnes ou piliers) et sans la mélanger de paille, ni de bourre. Pour cela on banche, c’est à dire que l’on bat par couches successives, dans un coffrage de planches, de la terre préparée à cet effet. Ainsi battue, elle se lie, prend de la consistance, et forme une masse homogène qui peut être élevée à toutes les hauteurs données pour les habitations. » Une technique d’avenir La profusion de ce type de construction est due à l’abondance de la glaise gratuite et l’habitat ainsi construit protège bien des grosses chaleurs. Les enceintes fortifiées (ksours) comme celle de Marrakech sont percées de trous, qui sont la trace des coffrages dans lesquels on coulait l’argile mêlée de paille qui la consolidait. Aujourd’hui, les murs d’enceintes des propriétés sont souvent construits en pisé et de nombreux architectes et urbanistes s’intéressent à ce procédé pour le réhabiliter. Dans des pays ultra sensibilisés aux questions d’environnement (RFA, Danemark, Suède etc.) des techniques similaires au pisé trouvent leur utilisation dans la construction moderne (Lehmbau). La glaise est réputée antiallergique, procurant fraîcheur en été et chaleur en hiver. Document N°2 : Le pisé est un procédé d’après lequel on construit les maisons avec de la terre, sans la soutenir par aucune pièce de bois, et sans la mélanger de paille, ni de bourre. Il consiste à battre, lit par lit, entre des planches, à l’épaisseur des murs ordinaires de moellons, de la terre préparée à cet effet. Ainsi battue, elle se lie, prend de la consistance, et forme une masse homogène qui peut être élevée à toutes les hauteurs données pour les habitations. » Document N°3 : Riad es Lorsqu’on franchit le pas d’une maison marocaine, on est agréablement frappé par le contraste entre l’aspect extérieur sobre et dénudé dont seule la porte d’entrée fait figure , et l’enchantement d’un monde mêlé de couleurs fascinantes , de créativité ingénieuse , de géométrie artistique qui laisse tout visiteur dans une méditation perpétuelle . Le style décoratif marocain a puisé sa richesse dans l’art hispano-moresque lui-même influencé par la religion islamique et la pensée musulmane, toujours à la recherche du spirituel dans un rythme ininterrompu et une variation inlassable. T traditionnellement un habitat communautaire qui accueille plusieurs branches de la même famille. Au centre Document N°4 Abrite un pet ardin clos partagé en 4 parterres fleuris mêlent au murmure agréable d’une fontaine. La vie des occupants s’organise autour de ce patio qui dessert les différentes pièces de la maison. La terrasse située sur le toit de l’habitat L’architecture d’une maison marocaine est une architecture dite à l’envers fermée sur l’extérieur et les façades décorées sont tournées vers l’intérieur dans un esprit rejetant toute composition de volume dans l’espace. Toute l’importance est donnée alors au décor. on Document N°5 : une vue imprenable sur la médina et la campagne environnante. Le Bois L’art du bois au Maroc occupe depuis des siècles une place prépondérante dans l’architecture et le mobilier. L’art du bois au Maroc occupe depuis des siècles une place prépondérante dans l’architecture et le mobilier. L’essence la plus utilisée reste le cèdre de l’Atlas ( arz ) par ses qualités techniques puisqu’il peut être massif et tendre réservé aux sculpture ou simplement être peint .Le cèdre n’a pas besoin d’être traité ou verni et confère une grande résistante aux insectes ou aux intempéries . Son odeur agréable persiste plusieurs années. Autre bois utilisé, le thuya (arar), également parfumé, destiné à des usages de volume moins important. L’art du bois trouve de nombreuses applications dans le décor de l’architecture marocaine. Il est essentiellement utilisé pour façonner les portes, les fenêtres et les balustrades. A l’intérieur de la maison, les plafonds sont particulièrement habillés en bois sous plusieurs formes, naturellement sculpté, mouluré en motifs ou peint en zouaqs (peinture sur bois) avec une richesse colorée. Document N°6 : La terre joue un rôle décoratif important. Elle est le plus souvent cuite et émaillée et se destine à trois emplois : Aux murs et colonnes sous forme de zelliges : La zellige prend son origine lointaine dans la mosaïque byzantine, elle est faite de pierres colorées. Fabriquée à partir d’argile cuite elle se présente sous forme de petits carreaux de 10 x 10 centimètres recouverts d’émail de différentes couleurs. Celles-ci sont confectionnées à partir d’un gabarit qui sera taillé et découpé en petites pièces tracées en innombrables formes géométriques. L’assemblage des pièces de zelliges fait appel à la créativité, à la rigueur de la technique et à la maîtrise de l’espace pour dessiner des puzzles formés de rosaces qui partent en éclat en des cercles concentriques, surmontées de différentes frises où des ponctuations jaunes, vertes et rouges. Le tout réalise une harmonie colorée dans une structure géométrique à la fois complexe et ingénieuse. Le carreau de zellige peut aussi être travaillé à des fins ornementales en feuillages. Appelé alors tawriq ; de petits éléments décoratifs sont encastrés dans une pièce de zellige plus grande pour être ensuite excisé et former un dessin original. Aux sols sous forme de bejmats : Ce sont des semi-briques émaillées sur une face utilisées pour revêtir les sols. Elles sont rectangulaires de 15 x 5 cm. Elles doivent être posées avec des joints importants et doivent être nettoyés à l’aide de sciure mélangée à de l’huile. L’assemblage des motifs est sobre avec une géométrie basée sur des diagonales. La couleur du bejmats est variable, blanche, bleue ou verte. Aux toits sous forme de tuiles (qermoud) : Elles sont aussi confectionnées, émaillées et cuites selon la technique ancestrale de la terre. Leur couleur est en général verte mais aussi dans certaines régions rouges ocre. L’utilisation de tuiles vernissées rehausse l’architecture d’une maison lorsqu’elles habillent les chaînages des murs ou les auvents de fenêtres, une autre façon d’honorer l’habitation. Document N°7 : La Pierre Il s’agit essentiellement de marbre qui sera destiné à certains ouvrages comme les piliers, les sols, les fontaines et les revêtements muraux et la variété la plus appréciée pour les décorations reste le blanc Carrare. La noblesse du marbre travaillé et remodelé rehausse par sa pureté et sa beauté les lieux qu’il habille. Le marbre peut se parer du même répertoire ornemental que les autres matériaux et peut ainsi être ciselé en tawriq ; il permet aussi dans un souci décoratif être utilisé en pavement de sol avec des joints de zellige tel un échiquier, ce qui évite les dilatations due aux écarts de température. Document N°8 : La Tadellakt La Tadelakt fait partie des stucs. Elle est née au Maroc dans la région de Marrakech. Grâce à son imperméabilité, son élasticité et sa souplesse, elle fut longtemps utilisée comme enduit pour les revêtements muraux dans les hammams. De nos jours, elle est de plus en plus utilisée comme finition dans les salons et toute pièces de la maison, apportant confort et beauté, dans la symbiose entre la tradition et la modernité. La tadelakt est réalisée à base de chaux éteinte. On y rajoute un pigment de couleurs et une fois malaxé il sera étalé sur la surface murale puis laissé au repos quelques jours pour « sécher ». Il sera dès lors ciré pour se patiner ce qui lui donnera une brillance écarlate. Le Tadellakt donne à l’habitation une douceur de vivre et ranime les lieux par sa brillance. Elle offre un meilleur rapport qualité prix, apporte un confort par ses caractéristiques d’isolant phonique et thermique. Document N°10 : Dans la tradition berbère, l’habitat ici est en terre et parfaitement adapté aux conditions. Faible coût, mise en œuvre aisée, peu de matériel, isolation thermique remarquable …et durabilité pour peu qu’on apporte un peu de soin à la construction. Les murs porteurs, entre 50 et 70cm d’épaisseur, posés sur des fondations en pierres pour éviter les remontés d’eau. Sont réalisés à l’aide de banches rudimentaires (coffrage en Bois) appelées leuh ; terre humidifiée et tassée à l’aide d’une dame en bois. Ces leuh, 1.75m de long par 0.90 de haut peuvent être liés par adjonction de bois (acacia) meilleure résistance à la traction. Ces murs ont une grande résistance et supporte aisément des étages, puisque les plus hautes Kasbah dépassent 25 m de haut ! Et comportent jusqu’à 4 étages … Les murs peuvent être réalisés aussi en briques de terre crue (terre + paille fine). L’ensemble ensuite est recouvert d’un enduit fait d’argile et de paille fine (le Tamelast) Traditionnellement les plancher sont fait de poutres bois, de roseaux et de …terre ! Ils supportent très bien les carrelages. Les passages pour l’eau et l’électricité se font sous gaine directement dans les murs. Les briques et les enduits peuvent être renforcés par adjonction de 5% de chaux. Les enduits intérieur sont généralement en terre fine , en mélange plâtre-terre , en plâtre ou en Tadelakt ( chaux ) Coût énergétique quasiment nul . L’isolation thermique est remarquable , la région étant excessivement chaude en été ( + de 50° ..) Méthodes et techniques plus « modernes » peuvent participer à la conservation de cette architecture intelligente , économique et durable , et certainement très sûre si l’on fait appel aux connaissances parasismiques d’aujourd’hui … La maison en terre c’est un peu de bonheur en plus ! Document N°12: LE CARRELAGE : Depuis des siècles le carrelage a conquis ses lettres de noblesse, il est présent aussi bien dans les pièces à vivre que dans les salles d’eau, les terrasses et les piscines. Avec le carrelage on peut laisser libre cours à son imagination en créant des ambiances totalement personnalisées pour toutes les pièces de la maison que ce soit au mur ou au sol. La décoration devient facile, il suffit de jouer avec les frises, les décors, les compositions ou même mélanger les formats et les coloris. Document N°14 Le zellige Les zelliges, carreaux de faïences émaillées composent des mosaïques aux motifs géométriques et aux arabesques qui décorent les palais royaux, les MEDERSA comme les RIAD et les demeures traditionnelles. Suivant un savoir-faire ancestral, l’argile – celle de Fès est réputée la meilleure – est trempée dans de l’eau une journée entière, malaxée, nettoyée puis coulée dans des moules de bois ou de fer. Les carreaux sont séchés au soleil et passent une première fois dans un four de briques. Ils reçoivent ensuite leurs couleurs et subissent une seconde cuisson. Le four traditionnel est chauffé avec les résidus de la pression des olives – le FAYTUR – qui permettent d’obtenir une température de 900 degrés. Une fois les pièces cuites et refroidies le MAALEM (maître artisan) dessine les pièces qu’il veut obtenir et les taille avec un marteau spécial très affûté. Le puzzle final sera réalisé à l’envers pour pouvoir y couler le ciment qui liera la réalisation. Cet artisanat qui suivant sa minutie peut devenir de l’art, se retrouve également pour des plateaux de tables et s’exporte dans le monde entier. Le pisé Une technique millénaire déjà connu des Phéniciens. Le pisé fait intégralement partie du paysage architectural du Maroc. Apparemment rudimentaire, le pisé est en réalité très élaboré. Il consiste à construire les maisons avec de la terre, sans la soutenir par aucune pièce de bois (colonnes ou piliers) et sans la mélanger de paille, ni de bourre. Pour cela on banche, c’est à dire que l’on bat par couches successives, dans un coffrage de planches, de la terre préparée à cet effet. Ainsi battue, elle se lie, prend de la consistance, et forme une masse homogène qui peut être élevée à toutes les hauteurs données pour les habitations. L’habitat ainsi construit isole du froid et des grosses chaleurs. Les enceintes fortifiés (KSOURS) comme celle de Marrakech sont percées de trous, qui sont la trace des coffrages dans lesquels on coulait l’argile mêlée de paille qui la consolidait. On peut encore voir des murs de clôtures construits en pisé. Le Tadelakt Est une technique de revêtement mural que l’on trouve traditionnellement dans les Hammams. En chaux naturelle, polie par le MAALEM il protège les murs de l’humidité et donne une chaleur particulière à votre intérieur. Une fois que la chaux appliquée est prête, le MAALEM passe en douceur un galet ce qui lui donne son aspect lisse et lumineux. Le revêtement obtenu est ainsi parfaitement lisse et étanche ; il est aujourd’hui très utilisé pour les salles de bains. Le bejmats Est un revêtement de sol composé de carreaux rectangulaires en céramiques assemblés de façon géométrique. Très décoratif, on le trouve dans de nombreuses villas et Riads. Document N°15 : Le carrelage mural Le carrelage est le revêtement mural idéal pour les pièces d’eau comme la salle de bain. Ce matériau pratique est facile à entretenir est également esthétique, car il se décline en de nombreuses formes, coloris et matières. Voici tout ce qu’il faut savoir pour bien choisir, acheter et poser le carrelage mural. Document N°16 : la médina, le Riad est traditionnellement un habitat communautaire qui accueille plus A l’origine, le Tadelakt a été utilisé dans les hammams pour sa décoration et son étanchéité. Seule la chaux de la région de Marrakech procure les propriétés d’étanchéité et de profondeur. Le Tadelakt donne à toutes les surfaces travaillées de la splendeur, de la brillance et surtout cet effet de chaleur. Le Tadelakt se marie à tous les styles, de la salle de bains au salon. Plus qu’un revêtement mural, il habille les murs en les protégeant de l’humidité grâce à la chaux naturelle et au polissage au galet. Ses propriétés iso thermiques et sa douceur au toucher en font un revêtement à part. Document N°17 : Le zellige est un élément d’architecture Maroc-andalouse, qui a su parfaitement s’adapter aux styles de décoration contemporains tout en préservant un mode de fabrication artisanal. Apparu au Maroc au Xème siècle dans des nuances de blanc et de brun, l’art du zellige s’est épanoui au XIVème siècle sous la dynastie des Mérinides, avec l’utilisation du bleu, du vert et du jaune, le rouge ne sera utilisé qu’à partir du XVIIème siècle. Les émaux anciens aux teintes naturelles ont été utilisés jusqu’au début du XXème siècle et les couleurs n’avaient probablement pas beaucoup évolué depuis la période des Mérinides. Document N°18 : Le tadelakt : Le Tadelakt est un enduit à la chaux brillant et imperméable qui peut être aussi bien utilisé en intérieur qu’en extérieur. C’est l’enduit traditionnel des hammams et salles de bains des rads et des palais du Maroc. Il a la particularité d’être « ferré » avec un galet de rivière et d’être traité au savon noir. Il est réalisé avec de la chaux de la région de Marrakech. Son aspect doux et fin avec des ondulations dues au travail du galet, son étanchéité qui permet de l’utiliser jusqu’à en faire des baignoires et des lavabos. En arabe Tadelakt veut dire caresser, masser. L’enduit est patiemment « caressé » avec un galet de pierre dure puis ensuite « massé » avec du savon noir. Seule la chaux de la région de Marrakech procure les propriétés d’étanchéité et de profondeur à cet enduit très particulier. Sa rusticité de fabrication, sa minéralité impure, ajouté au processus d’application : ferrage au galet et pénétration du savon noir pendant la carbonatation de surface, concourent à donner au Tadelakt sa beauté, son toucher et son imperméabilité. Le Tadelakt est né de la réunion d’une chaux paysanne à la minéralité singulière et du savoir-faire artisanal des bâtisseurs des palais impériaux marocains. Zellige, bejmats, carreau de ciment : Matériaux artisanal et entièrement manuel, le zellige, carreau de terre cuite, fait à base d’argile de Fès, naturel ou émaillé, s’intègre parfaitement à nos intérieurs. La richesse des formes et la beauté des couleurs font du zellige un élément de décoration privilégié pour habiller magnifiquement cuisines, salle de bain, hammams, piscines et terrasses. Le choix des compositions et des couleurs permet d’allier notre style de vie moderne à la poésie orientale. Document N°19 : . Au centre de la maison, le patio est le lieu qui a Lieu de paix et de charme, le Riad, ce zellige (arabe : زليج), carreau d’argile recouvert d’émail, est un motif caractéristique de l’architecture marocaine. Il s’agit de mosaïques géométriques utilisées principalement sur les bâtiments, à base de céramique. Le zellige est un élément d’architecture Maroc-andalouse, qui a su parfaitement s’adapter aux styles de décoration contemporains tout en préservant un mode de fabrication artisanale. Apparu au Maroc au Xe siècle dans des nuances de blanc et de brun, l’art du zellige s’est épanoui au XIVe siècle sous la dynastie des Mérinides, avec l’utilisation du bleu, du vert et du jaune, le rouge ne sera utilisé qu’à partir du XVIIe siècle. Les émaux anciens aux teintes naturelles ont été utilisés jusqu’au début du XXe siècle et les couleurs n’avaient probablement pas beaucoup évolué depuis la période des Mérinides. Aujourd’hui, la palette des couleurs du zellige s’est singulièrement enrichie de couleurs vives qui permettent de multiplier les compositions à l’infini. La forme la plus courante du zellige est le carré dont les dimensions sont variables. D’autres formes sont également possibles en composition : l’octogone combiné avec un cabochon, l’étoile, la croix. Le zellige est utilisé pour les murs, mais également pour les sols. Il est alors moulé et possède une épaisseur d’environ 2 cm. Il existe en carré 10×10 cm simple ou aux coins coupés pour être combiné avec un cabochon de couleur. Pour habiller les sols on utilise également le Bejmats, pavé de 15×5 cm d’une épaisseur de 2 cm environ. Il peut être naturel ou émaillé et peut se poser soit dans une disposition simple ou en chevron. Document N°20 : Plâtrerie : Le plâtre est réalisé à partir du gypse. Le gypse est une pierre naturelle qui appartient à la famille des évaporites qui sont les roches sédimentaires les plus solubles dans l’eau. Contrairement à l’Europe le plâtre est utilisé selon la technique de moulage, au Maroc le plâtre est travaillé par des artisans sculpteur ou ciseleur .la réalisation se fait sur le chantier car le plâtre marocain durcit moins rapidement que le plâtre industriel. Le plâtre sculpte compose en grande partie les décors marocain, Riad, mosquées, palais etc…. Plafond en plâtre Fer forgé : la ferronnerie artisanale Totalement imprégné de son origine espagnole le fer forgé ne respecte que rarement les lois des tracés régulateurs auxquelles s’apprennent toutes les autres disciplines, il est le plus souvent utilisé pour la réalisation des grilles de fenêtre ,des grilles de terrasse ,des portes intérieur extérieur des raids Les Menuiseries : Le travail du bois est l’une des gloires de l’artisanat marocain Le moucharabieh : En cèdre en ébène ou en acajou, le moucharabieh est un élément typique de l’ habitat marocain .cet écran ajouté est composé de baguette de bois tourné, sculptées et entrecroisées, laissant apparaître de petites ouvertures octogonales ou étoilées. Appliqué aux fenêtres, il préserve un espace d’intimité et d’ombre bienfaitrice, tout en laissant passer l’air, quand la chaleur est accablante. Autrefois, il permettait aux femmes d’observer sans être vues. Document N°21 : Originaire du Maroc, le zellige est un carreau d’argile grise (le plus souvent l’argile provient des environs de la ville de Fès, capitale du zellige.) recouvert d’émail. La couleur obtenue par différents procédés techniques est fixée lors de la seconde cuisson du zellige. Les carreaux de terre cuite sont ensuite travaillés à la main pour la découpe et la réalisation de motifs. Elément d’architecture Marzocco andalous, il habillera murs et sols pour un rendu naturel et sophistiqué. De couleurs vives ou à motifs, apportez une touche d’exotisme à vos intérieurs ou extérieurs. On peut également utiliser le zellige pour rafraîchir une table de bistro ou orner une fontaine de jardin ! Sachez qu’il existe des zelliges fabriqués à base de ciment. Document N°22 : Le Tadelakt est une technique de revêtement mural que l’on trouve traditionnellement dans les Hammams. En chaux naturelle, polie par le Mâle (maître artisan), il protège les murs de l’humidité (idéal pour les salles de bain) et donne de la luminosité à votre intérieur. Une fois que la chaux appliquée est prête, le male passe en douceur un galet ce qui lui donne son aspect lisse et lumineux. Le revêtement obtenu est ainsi parfaitement lisse et étanche. Le bejmats est un revêtement de sol composé de carreaux rectangulaires en céramiques assemblés de façon géométrique. Document N°22 : L’architecture berbère n’a jamais été influencée par la conquête arabe et le développement de l’art hispano-mauresque. Les kasbahs du sud sont la plus belle expression de cet art rural dont les spécificités sont d’ailleurs fort proches de l’habitat traditionnel yéménite. Ces superbes bâtisses en terre jouèrent un rôle fondamental durant des siècles. Elles étaient les demeures fortifiées des seigneurs. Isolées et situées sur une position dominante, elles exprimaient l’autorité des caïds (représentants du sultan) ou des Pacha (gouverneurs d’une ville impériale). Les kasbahs contrôlaient les oasis et leurs voies d’accès, servaient de points de ravitaillement pour les habitants du désert et défendaient les caravanes contre les brigands et les pillards nomades. Actuellement, elles abritent plutôt des notables ou des cultivateurs, lorsqu’elles ne sont pas tout simplement à l’abandon. La construction des kasbahs obéit à plusieurs règles architecturales. Sur des fondations de pierre, d’épaisses murailles, flanquées de quatre tours d’angle ornées de merlon en épis, délimitent la construction. Les murs sont en pisé, mélange de terre et de paille selon un procédé ancien qui isole de la chaleur et du froid. Le centre de l’habitation est un patio, véritable puits de lumière pour l’ensemble. L’ornementation extérieure des tours et du haut des murs est en adobe, briques de terre crue argileuse, qui permet d’exécuter des motifs en creux et en relief qui ajourent les parties hautes. Mais toutes les kasbahs ne sont pas celles d’un Pacha et les demeures rurales sont plus simples et regroupées au sein d’un même village. Protégées de remparts avec une seule porte d’entrée, elles forment alors un ksar (pluriel : ksour). Ces villages, construits en pisé, prennent la couleur de leur terre d’origine, qui, passant de l’ocre au rouge, les rend tous différents. A l’origine, cet habitat rural en terre fut édifié par des familles de nomades qui, ayant décidé de se sédentariser, recherchèrent une construction plus solide que leur tente de laine pour faire face aux intempéries et aux ennemis. C’est pourquoi les ksour, petites forteresses, sont établis le plus souvent sur des pitons rocheux ou en bordure de falaise. Ouarzazate, ainsi que la vallée du Draa et la vallée du Dadais offrent les plus beaux spécimens de cette remarquable architecture de terre. Document N°23 : L’architecture de terre est l’une des facettes qui caractérisent et enrichissent la diversité des paysages du Maroc. Malgré sa modestie, ce type de construction fascine et ne manque pas de noblesse. Avant d’entrer dans les méandres de l’architecture de pisé au Maroc, il convient tout d’abord de lever une ambiguïté car l’expression « architecture de terre » peut prêter à confusion. Notre propos ici porte sur un type d’architecture dominant dans certaines parties du Maroc et qui n’a rien à voir avec ce que l’on rencontre ailleurs, notamment en Allemagne ou aux États-Unis. La construction en ballots de paille est d’origine nord-américaine et a été développée au début du XXe siècle, dans les Sand Hills au Nebraska. Pratiquée principalement en Amérique, cette technique est même codifiée dans la législation urbanistique des comtés de Tucson et Pim en Arizona et certains comtés de Californie. De même, il n’est pas question ici de la technique contemporaine de construction en terre-paille. Celle qui nous intéresse est la construction en torchis (utilisation de glaise non cuite compactée et simplement séchée au soleil), technique millénaire, aujourd’hui disparue d’Europe.. Les vestiges les plus anciens de bâtiments en pisé se trouvent à Mehrgarh, dans la vallée de l’Indus au Pakistan et peut-être en Afghanistan, ancienne Bactriane, terre de Dionysos qui a émerveillé Alexandre le Grand. Selon Pline l’ancien, les Phéniciens connurent le pisé. Les fouilles de Byrsa confirment la construction d’habitations en pisé. Les Romains connaissaient le pisé, mais les fouilles en ont rarement mis en évidence. Primitivement, les successeurs des Étrusques ont employé la construction en pierre de taille, à sec et sans ciment. Selon la disposition et la forme des pierres ainsi que la nature des ingrédients (tessons, mortier, briques, argile…), chaque technique était désignée sous un nom précis. L’architecture de terre fut connue aussi en Gaule méridionale du VIIIe siècle avant J.-C. et en Grande-Bretagne de la même ère. De même, semble-t-il, les Chinois avaient développé la construction en pisé depuis l’époque des Trois Royaumes (221-581 avant J.-C.). Le pisé aurait disparu au Moyen Âge, apogée de la construction à pan de bois et de torchis. Avant de connaître une renaissance au siècle des Lumières grâce à François Cointreau qui a défini le pisé en ces termes : « Le pisé est un procédé d’après lequel on construit les maisons avec de la terre, sans la soutenir par aucune pièce de bois (1), et sans la mélanger de paille, ni de bourre. Il consiste à battre, lit par lit, entre des planches, à l’épaisseur des murs ordinaires de moellons, de la terre préparée à cet effet. Ainsi battue, elle se lie, prend de la consistance, et forme une masse homogène qui peut être élevée à toutes les hauteurs données pour les habitations. » Document N°25 : MAROC : DE KASBAHS EN KSOUR BERBERES Depuis toujours, au Maroc, les berbères du sud pratiquent l’art de construire, selon des techniques ancestrales, un type d’habitat original et millénaire : les ksour et les kasbahs. Mais, laissées à l’abandon, ces majestueuses forteresses de terre rouge ou ocre, sont menacées par les intempéries et tombent en ruine, au risque de disparaître à jamais du paysage marocain et du patrimoine mondial. L’habitat à l’architecture de terre L’architecture berbère n’a jamais été influencée par la conquête arabe et le développement de l’art hispano-mauresque. Les kasbahs du sud sont la plus belle expression de cet art rural dont les spécificités sont d’ailleurs fort proches de l’habitat traditionnel yéménite. Ces superbes bâtisses en terre jouèrent un rôle fondamental durant des siècles. Elles étaient les demeures fortifiées des seigneurs. Isolées et situées sur une position dominante, elles exprimaient l’autorité des caïds (représentants du sultan) ou des Pacha (gouverneurs d’une ville impériale). Les kasbahs contrôlaient les oasis et leurs voies d’accès, servaient de points de ravitaillement pour les habitants du désert et défendaient les caravanes contre les brigands et les pillards nomades. Actuellement, elles abritent plutôt des notables ou des cultivateurs, lorsqu’elles ne sont pas tout simplement à l’abandon. La construction des kasbahs obéit à plusieurs règles architecturales. Sur des fondations de pierre, d’épaisses murailles, flanquées de quatre tours d’angle ornées de merlon en épis, délimitent la construction. Les murs sont en pisé, mélange de terre et de paille selon un procédé ancien qui isole de la chaleur et du froid. Le centre de l’habitation est un patio, véritable puits de lumière pour l’ensemble. L’ornementation extérieure des tours et du haut des murs est en adobe, briques de terre crue argileuse, qui permet d’exécuter des motifs en creux et en relief qui ajourent les parties hautes. Mais toutes les kasbahs ne sont pas celles d’un Pacha et les demeures rurales sont plus simples et regroupées au sein d’un même village. Protégées de remparts avec une seule porte d’entrée, elles forment alors un ksar (pluriel : ksour). Ces villages, construits en pisé, prennent la couleur de leur terre d’origine, qui, passant de l’ocre au rouge, les rend tous différents. A l’origine, cet habitat rural en terre fut édifié par des familles de nomades qui, ayant décidé de se sédentariser, recherchèrent une construction plus solide que leur tente de laine pour faire face aux intempéries et aux ennemis. C’est pourquoi les ksour, petites forteresses, sont établis le plus souvent sur des pitons rocheux ou en bordure de falaise. Document N°26 : L’Architecture Berbère : Essentiellement rurale son application est le plus souvent domestique et défensive. Parmi les constructions berbères vous distinguerez : L’AGADIR : Grenier fortifié, sorte de ‘’coffre-fort à l’ancienne’’, construction collective. Il est souvent situé dans des endroits difficilement accessibles et pouvait servir de poste de surveillance. Les Agadir Ruchers étaient défendus par les ruches domestiquées ! L’IGHERM : Ensemble de maisons construites aux angles d’un édifice. LA’TIGHEMT : Habitation d’une ou plusieurs familles restantes souvent vide plusieurs mois avec un gardien veillant sur les provisions qu’elle abrite. Elles sont utilisées au gré des saisons. LES KASBAHS : construites selon pratiquement les mêmes principes avec Borges et Che rafas seuls les motifs décoratifs les distinguent. Elles ont un caractère défensif, elles sont construites sur plusieurs étages. LE KSAR : (pluriel ksour) A comparer avec le château entouré de murailles à l’intérieur desquelles sont regroupés maisons et greniers en Borges (tours) afin d’abriter les sédentaires contre les attaques ennemies (RAZZIAS). Document N°27 : Les Matériaux de Construction : Terre, matériaux locaux, pierres, bois. Ce sont des matériaux simples qui, trouvés sur place, apportent une formidable intégration aux sites de ces constructions, – les constructions peuvent être – en pisé (terre battue et pilée dans coffrage) – en adobe (blocs de terre séchés) – en pierres et terre Les constructions sont porteuses, les toitures sont fabriquées avec poutres, poutrelles en bois et structure plancher en terre. Des motifs décoratifs géométriques agrémentent souvent façades, plafonds et menuiseries. Ces mêmes matériaux servaient à construire des murailles (système défensif des villes) souvent pentagonales (5 angles) et qui formaient l’enceinte avec diverses portes (BAB). Document N°28 : La Casbah: Un monument où la pierre sèche cède la place à une terre argileuse détrempée, mêlée de caillots: le pisé. Les maçons montent dans le coffrage et pilonnent le pisé, suivant des rythmes invariables, marqués avec une impeccable netteté. Les coups de pilons scandent une mélopée sans cesse reprise. Les paroles de cette chanson de travail ont pu changer bien des fois au cours des siècles mais sa rude et aigre simplicité est telle que l’on croit saisir en elle un des plus vieux chants du monde. Sur les semelles de ses chapiteaux, de ses portiques sur les linteaux des portes, se voit un décor incisé. Des motifs géométriques classiques de l’art berbère à base de losanges, de carrés et de chevrons ; des formes d’une pureté et d’une régularité impressionnante. Document N°29 : Les icônes du Sud L’architecture berbère n’a jamais été influencée par la conquête arabe et le développement de l’art hispano-mauresque. Les kasbahs du sud, fortement inspirées de l’habitat traditionnel yéménite, sont aujourd’hui, la plus belle expression de cet art rural. Ces kasbah (Tihert en berbère) furent pendant des siècles, les demeures fortifiées des seigneurs (sorte de châteaux- forts). Hommes et bêtes y trouvaient refuge en cas d’attaque. Isolées et situées sur une position dominante, elles exprimaient l’autorité des Caïds ou des Pachas. Elles contrôlaient les oasis et leurs voies d’accès, servaient de points de ravitaillement pour les habitants du désert et défendaient les caravanes contre les pillards nomades. Mais tous les kasbahs ne sont pas celles d’un seigneur. Les demeures rurales, plus simples, sont regroupées au sein d’un même village. Protégées de remparts avec une seule porte d’entrée, elles forment alors un ksar (pluriel : Ksour). À l’origine, cet habitat rural en terre fut édifié par des familles de nomades qui, ayant décidé de se sédentariser, recherchèrent une construction plus solide que leur tente de laine pour faire face aux intempéries et aux bandits (qui pillaient les oasis au moment des récoltes). L’architecture défensive de ces villages fortifiés est donc liée à cette tradition guerrière. Et c’est aussi pourquoi, le ksar surplombe en général l’oasis. L’accès ne s’y fait que par une porte et une seule. Il est habité par une dizaine de familles qui appartiennent, de règle, à la même tribu. Ces petites forteresses, en pisé, portent la couleur de leur terre d’origine (qui passe de l’ocre au rouge). Ouarzazate, la vallée du Draa et la vallée du Dadas, offrent les plus beaux spécimens de cette architecture de terre. Document N°30 : L’Arz, cèdre de l’atlas, est sans doute le bois le plus utilisé au Maroc. Il répond par ses qualités aux nécessités des techniques des arts traditionnels. Trois différents catégories sont utilisées : le cèdre massif et tendre, réservé aux travaux nobles et aux sculptures, le cèdre employé aux poutres, dernière catégorie de cèdre destiné à être peint. Le cèdre de l’Atlas, parfaitement sec, est un bois qui n’a pas besoin d’être traité ou verni. Il est effectivement imputrescible, il n’est attaqué ni par les intempéries, ni par les larves d’insectes xylophages, mais il doit être utilisé très sec (le séchage du cèdre se fait alternativement au soleil et à l’ombre), lors du sciage, aucune sciure ne doit adhérer à la scie. Le cèdre a de telles qualités qu’il est particulièrement apprécié dans les hammams (bains maures) parce qu’il résiste aux grandes différences de température. En prime …le cèdre nous offre une odeur agréable qui persiste durant de nombreuses années. Cette odeur, nommée par les artisans « nesma du bonheur », fera disparaître toute angoisse chez celui qui plongera son nez dans une poignée de sciure. Les portes : la maison traditionnelle marocaine comporte trois sortes de portes :1. bab eddar : porte d’entrée, 2. Meddakhel : porte intérieure et office, 3. Dfef : grande porte de la koubba (salon) Ces grandes portes peuvent mesurer de 3,80 mètres à 6 mètres de hauteur. Leur largeur de 2 mètres à 2.40 mètres. Ces portes se nomment jouija (porte double) parce que constituées de deux grands portails. Il existe toutefois une jouija moins large et moins haute (1,80 m de largeur par 3,80 m de hauteur) que l’on appelle jouija arja (le portail qui boite). Les portes des entrées des koubbas (salons) sont toujours plaquées sur l’extérieur des murs : leur largeur totale est donc plus importante que la largeur de l’ouverture. Contrairement aux portes européennes, les portes marocaines ne sont pas montées sur paumelles, gonds ou charnières, mais sur pivots. Les fenêtres : comportent toujours une allégé haute de 40 centimètres environ qui forme un siège permettant de regarder ce qui se passe à l’extérieur. Le poète dit que ces fenêtres sont volontairement basses pour que l’enfant, dès qu’il est sur pied, puisse profiter du paysage au même titre que les adultes. Les volets, que l’on nomme en arabe tai el kitab (plis de livre), sont biais le long des ébrasures. Ils sont décorés soit en massif, soit en sculptures ou encore en zouaq. Les « petits bois » des vitrages sont rarement décorés, mais ils sont eux-mêmes une décoration géométrique dans leur conception toujours originale. Ces « petits bois » sont nommés khatem Les patios plafonnés L’essence même d’un patio est d’être ouvert. Néanmoins , pour augmenter le confort d’une demeure, il arrive que ce patio soit fermé par une toiture définitive ou même occasionnellement ouvrante. Cette toiture est opaque afin de protéger le patio des rayons du soleil, et la lumière pénétrée par les côtés grâce à des chemmassiat vitrées (sortes de vitraux). Cette toiture exige la même richesse de décor que celle de la koubba traditionnelle. Document N°31 : Le zellige – fragments de céramiques… à géométrie colorée Les zelliges, carreaux de faïence émaillées composent des mosaïques aux motifs géométriques et aux arabesques qui décorent les palais royaux, les médersas comme les ryads et les demeures traditionnelles. Suivant un savoir-faire ancestral, l’argile – celle de Fès est réputée la meilleure – est trempée dans de l’eau une journée entière, malaxée, nettoyée puis coulée dans des moules de bois ou de fer. Les carreaux sont séchés au soleil et passent une première fois dans un four de briques. Ils reçoivent ensuite leurs couleurs et subissent une seconde cuisson. Le four traditionnel est chauffé avec les résidus de la pression des olives – le faytur – qui permettent d’obtenir une température de 900 degrés. Une fois les pièces cuites et refroidies le Mâalem (maître artisan) dessine les pièces qu’il veut obtenir et les taille avec un marteau spécial très affuté. Le puzzle final sera réalisé à l’envers pour pouvoir y couler le ciment qui liera la réalisation. Cet artisanat qui suivant sa minutie peut devenir de l’art, se retrouve également pour des plateaux de tables et s’exporte dans le monde entier. Document N°32 : La mosaïque La technique de la mosaïque, connue et employée depuis l’Antiquité, revient au goût du jour. Cette nouvelle tendance de décoration intérieure et extérieure s’affiche dans toutes les pièces de la maison sous forme de motifs en trompe-l’œil et d’habillages colorés du mobilier. Document N°33 : Adaptation et tradition sont la garantie de l’existence d’un art vivant toujours en évolution. L’art du zellige est un art probablement dérivé de la mosaïque byzantine faite de pierres colorées et de smalts. Mais le zellige est un produit plus spécifiquement artisanal de par la modestie de son origine et l’habileté dont il faut faire preuve pour le travailler. Il s’agit en fait de carreaux de zellige de 10 x 10 centimètres recouverts d’émail. Ces carreaux en zellige sont taillés manuellement à l’aide de lourds marteaux (menqach) qui contrastent avec la délicatesse des pièces obtenues. Ces pièces, par un jeu de puzzle savant, composent ensuite un motif qui obéit aux règles traditionnelles des tracés régulateurs, discipline, répétons- le de toute art islamique. En opposition avec la minutie de ces motifs de zelliges, nous pouvons mentionner une réalisation tout à fait exceptionnelle de zelliges, pour la réalisation du panneau mural, des fontaines, revêtement de sol, des plateaux pour tables. Lorsque le motif est composé d’une rosace centrale, l’artisan commence son travail par cette rosace qui, comme une mère dans le tracé régulateur, commande la poursuite de la pose des autres motifs. Sur le sol parfaitement lisse, l’artisan trace les lignes essentielles de la composition décorative dont les éléments vont être assemblés. Le cadre du panneau est défini par des liteaux rectilignes. Les zelliges sont disposés émail contre le sol, à partir des centres, et la décoration se construit patiemment comme un puzzle dont on ne verrait pas les images colorées. Document N°34 : La faïence est la plus commune et la plus ancienne de toutes les argiles utilisées en poterie. Les faïences sont moins fortes, moins dures, moins denses et plus poreuses que les grès ou les porcelaines. Elles absorbent ainsi plus facilement les liquides que les autres céramiques. Document N°35 : Le bois : L’utilisation du bois comme matériel de construction est une tradition très répandue et qui remonte à l’époque idrisside, donc autour du VII è siècle. En fait, on utilise le bois pour la construction de mosquées, de monuments, de maisons et d’édifices. Les sculpteurs transforment le bois en vrai chefs Document N°36 : La maison Marocaine (Dar) est de type Arabo-Islamique. Elle est l’expression la plus remarquable d’une culture, d’une société, qui font de la maison et de sa cour intérieure, l’un des éléments les plus précieux de la Médina. Que la maison soit une grande demeure patricienne, un palais, ou une maison modeste ou populaire, elle appartient à une seule famille typologique de maison. Les pièces sont distribuées par une cour (où Patio) ou un jardin, espace intérieur sur lequel elles s’ouvrent et s’articulent. Les façades intérieures sont ainsi les façades principales de la maison qui ne possède aucune véritable ouverture sur la rue. Le disproportion est saisissante entre l’extérieur où ne se trouvent que murs hauts, aveugles, plats et presque inhospitaliers et l’intérieur de ces maisons, où règne une extraordinaire exubérance décorative. Vous serez surpris (mais éblouis) par le contraste frappant qui existe entre le caractère austère du Derb (passage ou petite rue) et le charme, la sérénité, voire le luxe, qui émanent de l’intérieur de la maison. L’entrée de la maison est une pièce importante dont la configuration en chicane permet de ménager l’intimité visuelle de la famille. Traditionnellement la cour de la maison est entourée sur plusieurs de ses côtés (quelquefois les quatre) par des pièces d’habitation, dont chacune occupe un côté entier. Les pièces ne communiquent pas entre elles et sont peu profondes, entre deux et trois mètres, mais très larges. On y pénètre par une porte centrale, très haute, décorée. Face à l’entrée se trouve le Bhou, construit dans l’épaisseur du mur. La cour est de forme régulière, carrée ou rectangulaire, souvent enrichie de 4 parterres plantés d’arbres. Elle est l’espace fondamental de la maison. Le sol de la cour est revêtu de dalles de marbre blanc ou gris aux joints rehaussés de bandes de carreaux de mosaïque polychrome. Elle est souvent entourée d’un portique dont chaque côté est composé de trois arcades, l’arcade centrale étant plus large et plus haute. Les anciens portiques étaient à linteaux droits, quelquefois à encorbellements. Lorsque la maison possède un étage, souvent dans celles construites au siècle passé, le portique du niveau supérieur est identique à celui du rez-de-chaussée. La galerie ainsi créée permet de protéger les chambres du soleil et de la pluie. Les revêtements décoratifs sont essentiels à la maison marocaine. C’est ce qui d’ailleurs permet de différencier la maison du pauvre, sans décor, de la maison du riche, endroit où foisonnent de somptueux matériaux. Les murs de la cour et des chambres sont recouverts par un registre vertical décoratif toujours identique : dans la partie basse, des carreaux de mosaïque (zelliges), dans la partie haute, du plâtre ciselé (tagguebast) couronné par une corniche. Entre la corniche et le plafond, une couronne en bois peint. Le plâtre sculpté est largement utilisé autour des portes et des fenêtres. Au-dessus un ou plusieurs claustra ciselés (chemmessiat) laissent pénétrer l’air. N’oublions pas le fer forgé utilisé pour protéger les fenêtres sur cour et réaliser les balustrades de l’étage. Les motifs décoratifs utilisés pour les zelliges et le plâtre ciselé sont toujours géométriques et abstraits. Ils utilisent les » testir » (entrelacs autour de l’étoile centrale), les tourik, ornements de caractère végétal ou encore les mukarnas, nids d’abeilles en plâtre. Les techniques des artisans qui réalisent ces merveilles sont très anciennes et transmises et perfectionnées de génération en génération. On ne pourrait décrire la maison marocaine sans parler de l’importance de l’eau et du jardin. Dans les belles demeures, il y a soit une fontaine adossée au mur, richement décorée de zelliges et de plâtre sculpté, soit une vasque fontaine en marbre au centre de la cour. Souvent la cour dallée est remplacée par un Riyad traversé par deux allées, découpant la cour en quatre parterres égaux. Dans les riches demeures et les palais, le riyad est un jardin clos qui jouxte la demeure et s’ajoute à la cour centrale, planté d’orangers de citronniers, de bigaradiers, de grenadiers et de figuiers. Dans certains riyads de grands palais, on trouve des pavillons isolés (menzehs), utilisés pour jouir de la beauté du lieu ou de la fraîcheur. Document N°37 : Le plâtre ciselé compose une grande partie des décors marocains et plus particulièrement dans les palais, mosquées et medersas. Le plâtre marocain durcit moins rapidement que le plâtre industriel, parce qu’il est volontairement préparé à cette fin. Ce long séchage laissera le temps à l’artisan de le sculpter, car il suffit de le mouiller pour qu’il s’attendrisse, ce qui même après la pose, permet d’apporter des corrections ou raccords. Le plâtre est étalé en couches épaisses de quelques centimètres sur la surface à décorer. Cette épaisseur varie selon la qualité du travail souhaité, généralement 3 à 4 centimètres. Le ghabbar trace des motifs à la règle ou au compas mais le plus souvent à l’aide de gabarits ou de poncifs au pochoir. Le maallem ghabbar est un dessinateur respectueux des tracés régulateurs. Il doit être aussi à l’aise dans de minutieux détails d’enluminure ou de calligraphie que dans de grandes surfaces architecturales, en façades particulièrement. Document N°38 : Au Maroc, le plâtre sculpté est une technique décorative très ancienne, adoptée par les dynasties qui se sont succédé. Dans l’histoire des civilisations, l’utilisation du plâtre et sa sculpture sont très anciennes. On les rencontre sur le pourtour du bassin méditerranéen dès l’IVe, siècle avant J-C. Il s’agit d’un matériau de construction provenant de la calcination du gypse. Mélangée à l’eau, cette poudre blanche se solidifie rapidement. Le plâtre complète tout d’abord les ornementations de pierre, puis prend de plus en plus d’importance dans le monde grec et romain, jusqu’à son utilisation systématique, que ce soit dans les bâtiments publics, comme les thermes, les palais ou les maisons privées. Le Moyen-Orient prise également la richesse des décors que l’on peut obtenir à partir du plâtre et la technique se répand. Document N°39 : Comme il s’agit de ciseler le plâtre sur place, cette technique demande souvent à l’artisan de travailler, par exemple, pour le décor de plafond ou en haut des murs, en équilibre parfois précaire. Dans ces positions inconfortables, il devra tracer des figures géométriques. La tradition veut qu’il se serve d’une règle et d’un simple compas, mais afin de répéter les dessins un grand nombre de fois, des pochoirs de carton sont très fréquemment utilisés. Devenir un tel maâlem demande des années d’apprentissage. De nos jours, de nombreux pays de par le monde font appel aux maîtres plâtriers marocains, car leur réputation et leur savoir-faire a largement dépassé les frontières du Royaume. Leur travail est sollicité, notamment pour des édifices religieux, en Afrique ou au Moyen-Orient. Document N°40 : Le Plâtre (gebs) L’art du bois au Maroc occupe depuis des siècles une place prépondérante dans l’architecture et le mobilier. Le plâtre peut être sculpté verticalement ou parallèlement par rapport au plan du mur. Il est très souvent rehaussé d’une teinte plus claire ou d’une dorure . La calligraphie prend une importance considérable dans la sculpture du plâtre où elle prend tout son épanouissement. Le plâtre est très prisé pour habiller les colonnes ; il sert à sculpter des chapiteaux à motif serpenté ou des entrelacements d’arabesque calligraphiques et florales. Au Maroc, le plafond est l’élément capital du décor d’une pièce, concentrant tout le soin des artisans , appelant à une contemplation constante. On peut retrouver la sculpture du plâtre sur les plafonds qui s’entourent de frises concentriques autour d’un entrelacement géométrique décrivant des rosaces ou des petites étoiles. D’autres décors différents les uns par rapports aux autres plus riches et plus fins telles les nids d’abeilles , la forme en berceau ou encore des motifs floraux ( tawriq ) ciselés légèrement à l’intérieur d’étoile et profondément entre les entrelacs géométriques à la manière d’une infinie toile d’araignée. L’essence la plus utilisée reste le cèdre de l’Atlas ( arz ) par ses qualités techniques puisqu’il peut être massif et tendre réservé aux sculpture ou simplement être peint .Le cèdre n’a pas besoin d’être traité ou verni et confère une grande résistante aux insectes ou aux intempéries . Son odeur agréable persiste plusieurs années. Document N°41 : Le Tadelakt, un revêtement typiquement marocain Le Tadelakt, revêtement mural typique de Marrakech, est traditionnellement employé dans les hammams et les salles d’eau. Cet enduit à base de chaux de Marrakech et de pigments est lissé et poli au galet pour obtenir un aspect doux et velouté. Laissez-vous séduire par ce revêtement aux qualités esthétiques uniques. Document N°42 : Les revêtements du sol Le bejmat : Ce sont des demi-briques émaillées sur une face, souvent de forme rectangulaire (15 x 5 cm) et de couleurs très diversifiées. On utilise plus généralement les Bejmats verts, bleus, laiteux et la couleur de terre naturelle. Ces Bejmats ont également la particularité d’être rarement d’un ton uniforme suite aux méthodes traditionnelles de cuisson, ce qui leur confère le charme de l’imperfection artisanale. Cette composition des Bejmats donne lieu à une série de formes variées ; en carrée (Mrabba) ; en motifs entrecroisés (Mkhallef) ; en hexagone (Koura) etc… Ils sont utilisés pour couvrir les sols des patios et des chambres en combinant des dessins et des couleurs variées. Citons en exemple : le style en chevrons naturel ; bleu et naturel ; vert et naturel ; blanc et vert etc…, ou en hexagones naturels et petits cabochons bleus ou verts. Le DESS : C’est un revêtement traditionnel généralement utilisé pour couvrir les grandes surfaces extérieures et donner de la fraîcheur aux lieux. Il se compose d’un mortier provenant des alluvions des cours d’eau, du sable mêlé à de la chaux. La matière ainsi obtenue après un moment de repos sera répandue sur le sol et tassée pendant plusieurs heures par un lourd bloc emmanché comme un balai qui servirait à chasser l’eau emprisonnée dans la matière. Le Dess peut ainsi résister aux intempéries pendant des décennies. La TESSLISSA : C’est un mélange de ciment et de pigments naturels qui donne un agréable mélange lisse, délicatement coloré à aspect veinule avec le temps qui sert à couvrir les surfaces extérieures. La Tesslissa peut être combinée aux Bejmats dans une coordination de couleurs et de formes géométriques pour couvrir les surfaces des patios, des terrasses et parfois même des murs. Les CARREAUX EN CIMENT : Ce sont des carreaux de 20 x20 cm à base de ciment et de pigments naturels qui servent à recouvrir les sols dans des combinaisons variées de couleurs, de mesures et de motifs. Sur les bordures des murs, il y a toujours une plinte avec des motifs et des couleurs assorties sous forme d’un demi carreau. Ces carreaux peuvent être de couleurs unies ou à motifs géométriques ou traditionnels de couleurs variée Document N°43 : Les revêtements des murs et des colonnes Le TADELAKT : C’est un mélange de sable et de la chaux lissée au galet et au savon noir (plus du jaune d’œuf autrefois) pour former une matière étanche et si agréable au toucher. Le Tadelakt peut être de couleurs diversifiées en ajoutant au mélange de base différents pigments naturels. Aujourd’hui, on ose des couleurs plus vives comme le bleu foncé, le vert foncé, le rouge franc et même le noir. Le Tadelakt peut être simple et uni pour couvrir les murs intérieurs et extérieurs, les arcades, les colonnes, et surtout les salles de bains et les hammams. Combiné à la brique il sert à couvrir les cheminées. Il peut être aussi rayé ou en frises excisées pour les façades extérieures (voir photos d’utilisation avec d’autres matériaux comme les frises de Zelliges pour les salles de bain). La CHAUX : C’est le matériel de revêtement le plus modeste. Utilisé surtout pour les façades extérieures et sur les terrasses servant ainsi de matière étanche. La chaux peut être aussi teintée de différentes couleurs. Document N°44 : Le revêtement intérieur des plafonds et des coupoles Les plafonds peuvent être plats ou en voûte lorsqu’ils sont sous un étage, ou en coupole. Le matériel le plus utilisé pour ornementer un plafond est le bois de cèdre qui peut être sculpté en formes et styles illimités, simple en bâtons transversaux avec une cuve centrale plus finement travaillée, ou encore peint aux différents motifs et couleurs en combinant sculptures et bâtons transversaux. Les coupoles et les voûtes peuvent être ornementées par un savant travail de bois peint ou sculpté, en Tadelakt , en briques, ou encore en Tadelakt et Zellige dans une parfaite harmonie de couleurs et de styles. Document N°45: Les revêtements extérieurs Les murs extérieurs sont généralement recouverts en Tadelakt, en briques ou les deux combinés avec plusieurs possibilités de frises sur les bordures des terrasses. Dans le cas le plus modeste, ils seront recouverts de chaux naturelle ou teintée. Les toits des coupoles pyramidales sont couverts le plus souvent de tuiles vernissées vertes, ainsi que les bordures des terrasses et le dessus des portes exposées. Document N°46 : La menuiserie Les portes et les fenêtre, souvent en arcades, sont en bois de cèdre sculpté, peint ou encore simple. Sur des demi-arcades andalouses coiffant les portes et les fenêtres, le bois est souvent combiné aux vitraux colorés dans différentes découpes et formes, filtrant ainsi une agréable lumière d’ambiance. Ces portes sont toujours ornementées de fermoirs en bâton et de supports finement découpés en laiton. Les fenêtres sont toujours protégées par des grilles en fer forgé travaillé dans un style de volutes typiquement traditionnel. Les rampes sont le plus souvent en fer forgé travaillé en volutes andalouses et associé au bois de cèdre. Elles peuvent être aussi en moucharabieh, ce magnifique montage précis de bois tourné et assemblé en pièces entrecroisées aux innombrables utilisations. Document N°47: La sculpture sur plâtre Le gebs : sculpture sur plâtre, consiste en une technique de décoration plâtre ciselé plus ou moins profondément, parfois rehaussé de couleurs, habillant murs, arcades, colonnes, plafonds et coupoles. Document N°48: Le tadelakt : revêtement mural magique, sensuel, avec à la fois des qualités exceptionnelles d’étanchéité. A base de chaux teintée naturellement, la délicatesse de sa mise en œuvre en fait un revêtement mural noble et unique de par sa douceur légendaire. Document N°49 : Le zellige consiste en un revêtement mural ou sol, réalisé en carreaux de céramique de différentes formes géométriques colorées afin de réaliser des frises ou toutes autres compositions originales. Document N°50 : LE TADELAKT L’architecture traditionnelle n’est pas seulement constituée d’éléments en zelliges, bois ou plâtre. D’autres matières sont travaillées, notamment le tadelakt. Le tadelakt est un revêtement employé jadis, le plus souvent, dans les salles d’eau. Les murs et plafonds des hammams en sont recouverts. Aujourd’hui il est fréquemment usité, jusque dans les salons. Le tadelakt est un mélange de sable argileux, de chaux et de pigments naturels qu’on laisse reposer plusieurs jours, quelquefois une semaine, pour ensuite le projeter sur le mur comme un enduit. Auparavant on aura pris soin de préparer une pâte constituée de jaunes d’œufs et de savon noir (50 à 100 œufs pour 1 kg de savon noir). On enduit alors le mur de cette mixture à l’aide d’un chiffon pour enfin polir la surface avec une simple pierre plate et lisse. Cette ultime opération rend également le mur plus résistant. Document N°51 : « Le pisé est un procédé d’après lequel on construit les maisons avec de la terre, sans la soutenir par aucune pièce de bois, et sans la mélanger de paille, ni de bourre. Il consiste à battre, lit par lit, entre des planches, à l’épaisseur des murs ordinaires de moellons, de la terre préparée à cet effet. Ainsi battue, elle se lie, prend de la consistance, et forme une masse homogène qui peut être élevée à toutes les hauteurs données pour les habitations. » Document N°52 : Le Tadelakt est un enduit à la chaux brillant et imperméable qui peut être aussi bien utilisé en intérieur qu’en extérieur. C’est l’enduit traditionnel des hammams et salles de bains des Riad et des palais du Maroc. Il a la particularité d’être « ferré » avec un galet de rivière et d’être traité au savon noir pour acquérir son aspect définitif. Le Tadelakt, a un aspect doux et fin avec des ondulations dues au travail du galet ce qui lui confère de grandes capacités décoratives. Son imperméabilité permet de l’utiliser éventuellement pour faire des baignoires et des lavabos. Document N°53 : Le Tadelakt est un enduit à la chaux brillant et imperméable qui peut être aussi bien utilisé en intérieur qu’en extérieur. C’est l’enduit traditionnel des hammams et salles de bains des ryads et des palais du Maroc. Il a la particularité d’être « ferré » avec un galet de rivière et d’être traité au savon noir. Il est réalisé avec de la chaux de la région de Marrakech. Son aspect doux et fin avec des ondulations dues au travail du galet, son étanchéité qui permet de l’utiliser jusqu’à en faire des baignoires et des lavabos lui confère des possibilités de décoration inégalées. En arabe Tadelakt veut dire caresser, masser. L’enduit est patiemment « caressé » avec un galet de pierre dure puis ensuite « massé » avec du savon noir. Seule la chaux de la région de Marrakech procure les propriétés d’étanchéité et de profondeur à cet enduit très particulier. Sa rusticité de fabrication, sa minéralité impure, ajouté au processus d’application : ferrage au galet et pénétration du savon noir pendant la carbonatation de surface, concourent à donner au Tadelakt sa beauté, son toucher et son imperméabilité. Le Tadelakt est né de la réunion d’une chaux paysanne à la minéralité singulière et du savoir-faire artisanal des bâtisseurs des palais impériaux marocains. Document N°54 : Plâtre ; Un art décoratif très raffiné et très ancien, puisant ses origines et sa richesse dans l’art hispano-mauresque, orne essentiellement les plafonds et les parties hautes des zelliges. Un décor très prisé par les marocains, le plâtre est sculpté pour épouser les formes des murs, des voûtes, les colonnes des maisons d’habitation, des palais ou des mosquées. Avant de prendre sa forme finale, le plâtre est tamisé, pétri avec de l’eau jusqu’à obtention d’une pâte homogène qui sera ensuite étalée sur la surface à décorer. Document N°55 : La terre crue est un matériau original et méconnu. Elle a des propriétés isolantes. Toutefois, les bâtis ne sont pas constitués que de terre. La terre est souvent associée à des matériaux complémentaires comme la pierre ou encore le bois et la chaux. Du matériau « terre », les habitants apprécient le potentiel thermique (inertie qui réduit dans la maison l’amplitude de température mesuré au dehors) et le confort hygrométrique (les murs en terre régulent l’humidité de l’air ambiant et isolent convenablement contre les périodes à forte précipitations). D’ailleurs, l’utilisation de la terre crue n’est pas limitée aux zones de climats chaud et sec : on en trouve dans le Nord de l’Europe, dans les pays de l’Est, dans le sud de l’Angleterre ou dans d’autres régions caractérisées par de fortes précipitations. Document N°56 : Le PLATRE : C ‘est le plus utilisé parmi les matériaux de revêtement traditionnels. Il est soit lissé et représente ainsi le matériel le plus sobre et le plus modeste pour couvrir les murs, les arcades, les colonnes, les plafonds, … Soit sculpté en stucs représentant ainsi la raffinerie d’un goût noble et utilisé sur les chapiteaux des colonnes, les plafonds, les murs, en éventail ou en huîtres sur les arcades des portes et des fenêtres, etc… Document N°57 : Les ZELLIGES : Ce sont à la base des carreaux de terre cuite de 10 x 10 cm recouverte d’émail. Ces carreaux sont taillés manuellement à l’aide de lourds marteaux pour obtenir de fines petites pièces. Ces pièces sont montées en puzzle artistiques pour composer des motifs aux tracés régulateurs recouvrant des murs ou des colonnes, parfois même les sols. Les Zelliges peuvent aussi se limiter à de fines frises linéaires qui délimitent le travail du plâtre ou de tadellakt. Les Zelliges peuvent aussi être excisés donnant lieu à un assemblage de motifs formant des dessins géométriques de parfaite symétrie. Document N°58: La culture islamique a su développer à sa propre inspiration les arts décoratifs et architecturaux hérités des arabes, des byzantins, des perses, des romains, etc. Ils se caractérisent par une simplicité des lignes et un foisonnement des détails souvent inspirés par des formes naturelles. Document N°59: Qu’est-ce que le zellige ? Le zellige est un élément d’architecture Maroc-andalouse qui a su parfaitement s’adapter aux styles de décoration contemporains tout en préservant un mode de fabrication artisanal. Le zellige est une technique qui permet de fabriquer des mosaïques grâce à l’assemblage de petits morceaux de céramique liés par du ciment. La caractéristique principale du zellige est que les dessins sont exécutés à l’envers (voir la réalisation de la mosaïque). Les mosaïques ainsi réalisées, servent de décoration pour les mosquées, les fontaines, les maisons et le mobilier. Document N°60 : Réalisation des carreaux d’argile : La matière première pour réaliser des carreaux de céramique est l’argile grise. Celle-ci est présente dans les environs de Fès. Elle est mélangée à de l’eau dans des bassins pendant une semaine afin d’obtenir un ensemble bien homogène. Cette pâte obtenue est ensuite coulée dans des gabarits (moules en bois) pour obtenir des carreaux d’argile qui vont sécher pendant plusieurs jours au soleil. Document N°61 : Histoire du zellige : Apparu au Maroc au Xème siècle dans des nuances de blanc et de brun, l’art du zellige s’est développé au XIVème siècle sous le règne des Mérinides, avec l’utilisation du vert, et du jaune. Le rouge ne sera utilisé qu’au XVIIème siècle. Les décorations anciennes aux teintes naturelles ont été utilisées jusqu’au bout du XXème siècle et les couleurs n’avaient probablement pas beaucoup évoluées depuis la période des Mérinides. Aujourd’hui, la palette des couleurs du zellige s’est particulièrement enrichie en couleurs vives. Document N°62 : Le mot céramique provient du grec ancien κέραμος / kéramos, qui signifie « terre à potier », « argile ». Il a donné son nom à un quartier d’Athènes, le Céramique. Un matériau céramique est solide à température ambiante et n’est ni métallique, ni organique. Les objets en céramique sont réalisés par solidification à haute température d’une pâte humide plastique (verres minéraux), ou agglutination par chauffage (frittage) d’une poudre sèche préalablement comprimée, sans passer par une phase liquide (céramiques polycristallines) ; par extension, on désigne sous le terme « céramique » les objets eux-mêmes ainsi fabriqués. Document N°63 : La terre cuite est une matière obtenue par la cuisson d’argile (ou glaise). Elle est utilisée pour réaliser des poteries, des sculptures et comme matériau de construction pour la fabrication de briques, tuiles ou carreaux. Aujourd’hui, la locution « terre cuite » désigne souvent une céramique restée poreuse en son cœur (particulièrement au Québec), par opposition au grès ou à la porcelaine qui sont des matières étanches (porosité négligeable). La terre cuite est très solide une fois durcie, mais peu fondre ou se ramollir sous certaines conditions, on remarque ce phénomène notamment dans les pays chauds et humides comme en Asie. On peut donc rencontrer des pavés en terre cuite au sol avec des empreintes quelconques. Document N° 64 : La faïence est une forme de céramique à base d’argile, recouverte d’une glaçure (ou émail) à base d’étain qui lui donne son aspect bien particulier (blanc et brillant). La faïence est l’une des plus communes et des plus anciennes de toutes les techniques utilisées en céramique. Il ne faut pas confondre la faïence qui désigne une famille bien précise de céramique, avec la poterie, terme générique, ou encore la porcelaine, autre famille de céramique généralement recouverte d’un émail blanc. Document N°65 La faïence est faite d’argile plastique additionnée de sable et de marne calcaire, qui doit subir les opérations habituelles à toute pâte céramique: lavage, pétrissage, façonnage à la main, sur le tour ou à l’aide de moules, et cuisson dans des fours conditionnés, suivies d’un émaillage propre à la faïence. Celui-ci a lieu après une première cuisson légère dite « en dégourdi », soit par arrosage, soit, plus souvent, par immersion totale de l’objet dans un bain d’émail semi-liquide qui se dépose alors en couche uniforme. Cet émail, fait d’un mélange à base d’oxyde de plomb et d’étain en proportions variables, est originairement blanc et d’autant plus blanc qu’il est plus chargé d’étain. Mais il peut aussi être teinté dans la masse. Certaines faïences sont revêtues, après émaillage, d’un lustre à reflets métalliques obtenu par la formation d’une mince pellicule superficielle d’oxydes de cuivre et d’argent au cours d’une cuisson particulière en atmosphère réductrice (sans oxygène, toutes issues du four obstruées). L’émail stannifère opaque dissimule les impuretés ou la coloration de l’argile qui forme le corps de la poterie. Imperméable, il assure l’étanchéité des pièces et se prête, en outre, à recevoir un décor peint à l’aide d’oxydes métalliques, qui sera fixé par la cuisson. Document N°66 La sculpture sur plâtre Le gebs : sculpture sur plâtre, consiste en une technique de décoration plâtre ciselé plus ou moins profondément, parfois rehaussé de couleurs, habillant murs, arcades, colonnes, plafonds et coupoles. Document N°67 Le tadelakt : revêtement mural magique, sensuel, avec à la fois des qualités exceptionnelles d’étanchéité. A base de chaux teintée naturellement, la délicatesse de sa mise en œuvre en fait un revêtement mural noble et unique de par sa douceur légendaire. Document N°68 Le zellige consiste en un revêtement mural ou sol, réalisé en carreaux de céramique de différentes formes géométriques colorées afin de réaliser des frises ou toutes autres compositions originales. Document N°69 Zouak A Fès, Meknès et Marrakech, il est fréquent d’entendre affirmer qu’une ouvre en bois n’est achevée que lorsqu’elle est peinte. A Marrakech, cette soif de couleurs se porte même sur les gebs. Le zouaq, ou peinture sur bois, reste un des caractères les plus affirmés de l’artisanat architectural au Maroc. Les zawwaqa (ou peintres) finissent par acquérir une dextérité étonnante dans l’exécution des thèmes géométriques ou floraux. Document N°70 La Terre La terre joue un rôle décoratif important. Elle est le plus souvent cuite et émaillée et se destine à trois emplois : Aux murs et colonnes sous forme de zelliges Aux sols sous forme de bejmats Aux toits sous forme de tuiles (qermoud) Document N°71 La Pierre Il s’agit essentiellement de marbre qui sera destiné à certains ouvrages comme les piliers, les sols, les fontaines et les revêtements muraux et la variété la plus appréciée pour les décorations reste le blanc Carrare. La noblesse du marbre travaillé et remodelé rehausse par sa pureté et sa beauté les lieux qu’il habille. Le marbre peut se parer du même répertoire ornemental que les autres matériaux et peut ainsi être ciselé en tawriq ; il permet aussi dans un souci décoratif être utilisé en pavement de sol avec des joints de zellige tel un échiquier, ce qui évite les dilatations due aux écarts de température. Document N°72 La Tadellakt La Tadelakt fait partie des stucs. Elle est née au Maroc dans la région de Marrakech. Grâce à son imperméabilité, son élasticité et sa souplesse, elle fut longtemps utilisée comme enduit pour les revêtements muraux dans les hammams. Document N°73 Le Tadelakt est une technique de revêtement mural que l’on trouve traditionnellement dans les Hammams. En chaux naturelle, polie par le Mâalem (maître artisan), il protège les murs de l’humidité (idéal pour les salles de bain) et donne de la luminosité à votre intérieur. Une fois que la chaux appliquée est prête, le maalem passe en douceur un galet ce qui lui donne son aspect lisse et lumineux. Le revêtement obtenu est ainsi parfaitement lisse et étanche. Document N°74 Le bejmat est un revêtement de sol composé de carreaux rectangulaires en céramiques assemblés de façon géométrique. Document N°75 Le Tadellakt Marocain est un enduit traditionnel, à base de chaux éteinte, poli à la main avec un galet. Document N°76 Le plâtre est un matériau de construction. Il est utilisé sous forme de pâte constituée d’un mélange de poudre et d’eau, ou préparé sous forme de plaques. La matière première est, à l’origine, un sulfate de calcium semi hydraté (CaSO4(H2O)1/2). Maintenant, de nombreux adjuvants entrent dans la composition du plâtre. Par métonymie, le terme « plâtre » désigne en médecine (traumatologie, orthopédie) une immobilisation d’un membre, voir l’article plâtre (médecine). Document N°77 Le gypse est une roche sédimentaire provenant de l’évaporation intense, en milieu lagunaire, d’une eau riche en sulfate de calcium dissous. Formé à l’ère tertiaire, il est extrait dans des carrières à ciel ouvert ou souterraines. La pureté du gypse permet d’obtenir des plâtres de qualité. En France, c’est dans le bassin parisien que sont exploités les meilleurs gypses. Document N°78 Qu’est-ce que le Zellige ? Le zellige est une technique qui permet de fabriquer des mosaïques grâce à l’assemblage de petits morceaux de céramique liés par du ciment. La caractéristique principale du zellige est que les dessins sont exécutés à l’envers. Les mosaïques ainsi réalisées, servent de décoration pour les mosquées, les fontaines, les maisons et le mobilier. Document N°79 Le zellige (carreau de terre cuite) est le garant par excellence d’une tradition séculaire puisque, depuis le XIIème siècle qui l’a vu naître jusqu’à ce jour, sa fabrication suit rigoureusement le même processus. Aujourd’hui encore, il se façonne para gestuelle talentueuse de l’artisan, le zlaygiyya Document N°80 Le Zellige est la forme d’art le plus typiquement marocain et fait appel à la technique de la terre cuite émaillée. Il s’agit en fait de carreaux de terre cuite de 10×10 centimètres recouverts d’émail. Ces carreaux sont taillés manuellement à l’aide d’un lourd marteau (menqach) qui contraste avec la délicatesse des pièces obtenues. Document N°81 Le pisé est un système constructif monolithique en terre crue compactée dans un coffrage (banchage). La terre est idéalement graveleuse et argileuse, mais on trouve des constructions en pisé réalisées avec des terres fines. La terre peut être amendée (ou stabilisée) à l’aide de chaux, de ciment, plus rarement d’autres produits. Les murs de pisé non recouverts de crépi laissent encore voir les couches de mortier protégeant les étapes successives de la construction des murs par leurs habitants aidés de leurs voisins, mesurant ainsi la durée des travaux de construction. Document N°82 Le pisé – la glaise à la mode Une technique millénaire de la culture marocaine déjà connu des Phéniciens. Le pisé fait intégralement partie de l’architecture marocaine. Document N°83 Le stuc méditatif : Une technique perfectionnée par les Maures en Espagne Cet élément de décoration omniprésent sur arcs et plafonds depuis le 13e siècle dans l’architecture marocaine, reste très utilisé dans les constructions récentes. La recette ancienne contient de la poussière de marbre et du blanc d’œuf. Aujourd’hui, on utilise plâtre et eau. Document N°84 Le Pisé : Le pisé est également un système constructif monolithique de terre compactée. La terre argilo sablonneuse est tamisée pour l’homogénéiser et surtout enlever les cailloux. En fonction de sa nature, elle peut ensuite être amendée de sable ou d’argile. Elle est légèrement humidifiée puis mise en œuvre par lit successif entre deux banches, pour ensuite être compactée au pilon. Document N°85 Les adobes : Les adobes sont des briques de terre crue. Comme pour la bauge, la terre est mélangée avec des fibres végétales, puis versée dans des moules. Une fois démoulées, les adobes sont mis à sécher au soleil pendant un mois pour être ensuite maçonnée à la terre. Document N°86 Le Torchis : Le torchis utilise le même mélange terre-fibres que la bauge, voir un peu plus humide. Il permet de réaliser des cloisons plus fines. Le mélange est mis en œuvre sur une ossature et un lattis qui assurent le maintien de l’ensemble. Document N°87 Les BTC BTC, pour blocs de terre comprimés, sont faits à partir d’une terre du « type pisé » légèrement humide, les BTC sont très fortement comprimés à l’aide d’une presse puis sont stockées en cure humide (sous bâche) pendant 3 semaines à la suite desquelles elles pourront être maçonnées à la terre. Document N°88 CARRELAGE Pose du carrelage, choix du carrelage… Depuis longtemps déjà, le carrelage a le vent en poupe. Très pratique, il est facile à entretenir, ne cause aucune allergie (contrairement aux moquettes et aux tapis) et donne du caractère aux pièces qu’il habille. Aujourd’hui, le carrelage se décline en une multitude de couleurs, de tailles, de variétés… et est de qualité différente en fonction de son utilisation. Attention donc à bien le choisir ! Document N°89 Le torchis consiste en l’application d’une terre mélangée à de la paille sur un clayonnage maintenu dans une ossature porteuse en bois. La terre joue ici essentiellement un rôle de remplissage. Document N°90 De l’arabe « thobe », l’adobe est de la terre malléable souvent ajoutée de paille, moulée généralement dans des cadres de forme paralélipédique, et séchée au soleil. Malgré sa réputation d’être peu résistant à la compression, l’adobe est le matériau de base de Shibam, la » Manhattan du désert » (Yémen), où de nombreux immeubles comptent une dizaine de niveaux ! Document N°91 L’adobe est une brique de terre crue, séchée au soleil (voir céramique), et utilisée comme matériau de construction. Ces briques sont obtenues à partir d’un mélange d’argile, d’eau et éventuellement d’un liant utilisé en petite quantité : de la paille hachée par exemple. Il s’agit d’un des premiers matériaux de construction : les premières villes connues étaient construites en briques de terre crue. Ce matériau est encore l’un des plus utilisés au monde, on le trouve sur tous les continents. Document N°92 La brique est un parallélépipède rectangle de terre argileuse crue et séché au soleil ou cuite au four, utilisé comme matériau de construction. L’argile est souvent mêlé de sable. On distingue différent types de briques : brique de terre crue (qui peut aussi contenir des fibres (pailles, lin, crin..), brique cuite pleine matériau traditionnel très ancien, brique cuite creuse, inventée au XIXe siècle, plus légère et isolante qui est de nos jours de loin la plus utilisée, brique de chanvre, très bon isolant thermique brique non gélive, brique réfractaires, pour la construction des fours, chaudières, foyers, cheminées, etc. La brique pleine peut être laissée apparente ou être employée comme matériau de parement, tandis que la brique creuse, qui présente l’avantage d’être plus légère et plus isolante, est généralement enduite. Document N°93 L’argile appartient aux matériaux les plus anciens travaillés par l’homme. Cette terre facile à mettre en forme permet d’obtenir aisément des pots simples, des bols, des coupes, des carreaux, etc. Il suffit d’un peu d’habileté pour façonner des objets plus complexes, comme des pichets avec des anses et un bec, par exemple. L’argile permet de faire aussi des figurines utilisées par les cultes religieux ou par la magie. Document N°94 Il est à noter que dans tous les pays méditerranéens, la terre cuite sous forme de carrelages fait partie intégrante de l’architecture, l’influence mauresque y est déterminante. Les carreaux s’affichent en façade, en signalétique, en intérieur au sol et sur les murs. En extérieur, les carreaux aux couleurs variées, très gaies et lumineuses réfléchissent le soleil. En intérieur, ils conservent la fraîcheur et créent le décor. Document N°95 Depuis toujours, l’homme fait confiance à la terre crue comme matériau de construction. La raison en est simple : la terre est une matière première naturelle et sa transformation en matériau de construction de qualité s’obtient sans grande dépense énergétique et sans aucun processus chimique. D’autre part, la terre respire : elle absorbe et restitue l’humidité. Enfin, les éléments de construction en terre sont solides, fiables, faciles à entretenir et à réparer. Document N°96 Carrelage Le carrelage est un produit en constante évolution. Les variétés et les qualités de carreaux sont innombrables. Grâce à des techniques de fabrication de plus en plus avancées, le carrelage se met à imiter les matériaux nobles. Les coloris évoluent également et offrent désormais une harmonie des tons. Le carrelage est ainsi aujourd’hui un revêtement de sol surprenant qui parvient à prendre les aspects les plus inattendus, originaux et insolites, qu’il s’agisse de sa surface émaillée, de sa forme ou de sa couleur. Document N°97 Le carrelage est un revêtement de sol ou de mur indémodable. Il est sain, naturel et généralement d’entretien facile. Toutes les teintes et fantaisies sont possibles, que ce soit pour la cuisine, la salle de bains, les pièces à vivre ou encore à l’extérieur. Avec quelques précautions et un peu d’attention, vous obtiendrez un carrelage parfaitement posé qui ravira tous vos proches. Suivez nos conseils professionnels tout au long de ce dossier complet. Document N°98 La terre cuite C’est de l’argile. Les carreaux obtenus offrent des teintes naturelles et chaleureuses. La terre cuite est cependant difficile à entretenir, car poreuse. Une protection est nécessaire. La pose à l’extérieur n’est envisageable qu’après traitement spécial contre le gel. Document N°99 La faïence – C’est une céramique à base de kaolin qui est vitrifiée. Elle est réservée aux carrelages muraux car elle est assez fragile. Document N°100 Les émaux – Les émaux sont des carreaux en terre cuite recouverts d’un revêtement dur cuit au four. Les émaux de Briare sont des carreaux de petite taille vendus préencollés sur filet pour faciliter leur pose. Les décors possibles rappellent les mosaïques. Document N°101 Le grès cérame – Il s’agit d’une céramique dure composée d’argile et de silice très résistante à l’usure, aux produits d’entretien et aux acides. Il est imperméable et antidérapant. Matériau d’excellente qualité, il est très utilisé pour le carrelage des sols, des terrasses et des balcons. Document N°102 Le grès étiré – Ce type de grès est de même composition que le grès cérame mais il est fabriqué différemment : il est étiré. Ce type de grès peut être employé aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. Il est d’aspect plus rustique que le grès cérame. Parfois, il est émaillé. Document N°103 Le grès pressé émaillé – Ce grès est communément employé pour les sols et les murs intérieurs. Résistant, il peut être utilisé dans la cuisine pour habiller les plans de travail. Document N°104 Le carrelage est un matériau pratique et décoratif. Pour bien choisir le revêtement intérieur ou extérieur de votre habitation, de nombreux conseils-vous sont proposés sur le net et chez les spécialistes revendeurs. Document N°105 L’argile (nom féminin) est une roche sédimentaire, composée pour une large part de minéraux spécifiques, silicates en général d’aluminium plus ou moins hydratés, qui présentent une structure feuilletée (phyllosilicates) qui explique leur plasticité, ou bien une structure fibreuse (sépiolite et palygorskite) qui explique leurs qualités d’absorption. Document N°106 L’argile est le produit de la décomposition de roche riche en feldspathe comme le granit par exemple. Pendant des millions d’années l’eau a participé à la dégradation chimique de la roche mère. L’argile a pu se constituer à l’emplacement même de la roche mère dans ce cas, elle est dite primaire avec une couleur plutôt blanche et des propriétés réfractaires (point de fusion élevée). L’argile issue de la sédimentation après avoir été transportée loin de son lieu d’origine est dite secondaire, elle est plus fine et renferme souvent des minéraux (fer, manganèse…) ou autre matière organique qui en change la couleur, elle est brune, rouge … Ses composants sont l’oxyde d’alumine (environ 40 %), l’oxyde de silice (environ 46%) et l’eau (environ 14 %). Document N°107 LE CARRELAGE : Depuis des siècles le carrelage a conquis ses lettres de noblesse, il est présent aussi bien dans les pièces à vivre que dans les salles d’eau, les terrasses et les piscines. Avec le carrelage on peut laisser libre cours à son imagination en créant des ambiances totalement personnalisées pour toutes les pièces de la maison que ce soit au mur ou au sol. La décoration devient facile, il suffit de jouer avec les frises, les décors, les compositions ou même mélanger les formats et les coloris. Document N°108 La terre La terre, matière première naturelle, est utilisée par l’homme dans la construction depuis des milliers d’années. Souvenez-vous de la grande muraille de Chine, des pyramides aztèques ou encore des casbahs marocaines. Sa transformation en matériau pour l’habitat ne nécessitant que peu d’énergie et sa disponibilité quasi immédiate, lui confèrent encore aujourd’hui un succès incontestable. Document N°109 Le carrelage Depuis des siècles le carrelage a conquis ses lettres de noblesse, il est présent aussi bien dans les pièces à vivre que dans les salles d’eau, les terrasses et les piscines. Avec le carrelage on peut laisser libre cours à son imagination en créant des ambiances totalement personnalisées pour toutes les pièces de la maison que ce soit au mur ou au sol. Document N°110 La sculpture du plâtre La sculpture du plâtre compte parmi les plus raffinés des arts décoratifs marocains. Sous le ciseau d’artisans héritiers d’une très ancienne tradition, naissent rosaces et calligraphies. Mosquées, palais, Riads et médersas… les plus beaux édifices sont ornés de ces œuvres dont la grâce et la complexité forcent l’admiration. Document N°111 : Zellige Le zellige (carreaux de terre cuite) est le garant par excellence d’une tradition séculaire puisque depuis le 12ème siècle qui l’a vu naître jusqu’à ce jour, sa fabrication suit rigoureusement le même processus. Aujourd’hui encore, il se façonne par la gestuelle talentueuse de nos artisans zelliges. Naturel ou émaillé, offrant plus d’une quinzaine de coloris, le zellige est taillé à la main en petits fragments qui sont ensuite rassemblés pour créer un motif. Document N°112 : Il s’agit d’une technique de décor en plâtre ciselé, plus ou moins profondément, parfois rehaussées de couleurs. Il est d’ailleurs appelé « dentelle de fer ». Dentelle pour l’aspect, fer pour l’outil. Document N°113 : Le bejmat est une briquette en terre cuite naturelle ou émaillée. Dimensions : 15 X 5 cm, épaisseur 2 ,5 cm. Assemblé de façon géométrique, ce matériau est utilisé en revêtement de sol. Document N°114 : Adaptation et tradition sont la garantie de l’existence d’un art vivant toujours en évolution. L’art du zellige est un art probablement dérivé de la mosaïque byzantine faite de pierres colorées et de smalts. Mais le zellige est un produit plus spécifiquement artisanal de par la modestie de son origine et l’habileté dont il faut faire preuve pour le travailler. Il s’agit en fait de carreaux de zellige de 10 x 10 centimètres recouverts d’émail. d’i Document N°114 : posant murs en pisé, ne livre ses secrets et ses beautés qu’à ceux qui franchisrde porte en bois. Vous pénétrez alors dans un lieu magique où la célébration des 5 s L’architecture marocaine se caractérise par sa diversité, ses couleurs, ses influences et trouve ses racines dans l’art hispano-mauresque. Celui-ci recouvre les formes prises par l’art musulman en péninsule ibérique entre le VIIIème et le XIVème siècle, sous l’empire des califes Omeyades de Syrie, puis sous la domination des dynasties berbères Almoravides et Almohades. En résulte d’un art de vivre que vous découvrirez en douceur au rythme des mystères dévoilés du Riad. Délicieux privilège offert aux initiés que vous deviendrez après avoir goûté aux mille et un plaisirs que vous procurera queue Document N°115 : la fraîcheur d’un patio, les vertus d’un hammam, les saveurs épicées La décoration marocaine issue de l’artisanat marocain n’est plus un secret, elle s’exporte depuis de nombreuses années. Tapis, poteries, meubles en bois travaillés, poufs en cuir…, les produits typiques du Maroc habillent nos intérieurs. Ces éléments ne sont cependant qu’accessoires. Pour découvrir la décoration marocaine, l’idéal est de se rendre chez l’habitant ou de dormir dans un Riad (ou dar). Les intérieurs marocains traditionnels révèlent de nombreux trésors, en voici quelques-uns pour vous inspirer. Document N°116 : ne, la lumière féerique et dansante des bougies, Des sensations qui vous feront ch b L’Islam imprègne toute l’architecture marocaine. Mais des facteurs locaux interviennent aussi pour lui donner son caractère unique : les ressources du pays, les climats régionaux, les liens historiques avec l’Espagne musulmane et l’Europe. De plus, les premières influences musulmanes ont eu devant elles des traditions locales anciennes qui ne sont pas complètement effacées. A ces influences s’est ajoutée l’importance des courants commerciaux avec le Sahara et la Méditerranée, mettant le pays en contact avec des styles très divers. Document N°117 : ksour et kasbahs : Depuis toujours, au Maroc, les berbères du sud pratiquent l’art de construire, selon des techniques ancestrales, un type d’habitat original et millénaire : les ksour et les kasbahs. Mais, laissées à l’abandon, ces majestueuses forteresses de terre rouge ou ocre, sont menacées par les intempéries et tombent en ruine, au risque de disparaître à jamais du paysage marocain et du patrimoine mondial. Document N°118 : L’architecture d’une maison marocaine est une architecture dite à l’envers fermée sur l’extérieur et les façades décorées sont tournées vers l’intérieur dans un esprit rejetant toute composition de volume dans l’espace. Toute l’importance est donnée alors au décor. Document N°119 : murmure agréable d’une fontaine. La vie des occupants s’organise autour de ce patio qu’architecture de terre est l’une des facettes qui caractérisent et enrichissent la diversité des paysages du Maroc. Malgré sa modestie, ce type de construction fascine et ne manque pas de noblesse. Pièces de la maison. La terrasse située sur le toit Véritables petits palais ayant appartenu à de riches familles marocaines, les nouveaux propriétaires ont aujourd’hui restauré avec passion ces demeures dans le pur respect de leur structure et de leurs matériaux d’origine. Vous découvrirez alors l’harmonie document N°119 : traditionnelle marron dans la lumière flamboyante aux heures les plus chaudes. Taèdr L’architecture en terre est l’une des manifestations les plus représentatives de la capacité humaine de créer un environnement construit avec les ressources disponibles. L’architecture en terre est aujourd’hui caractérisée par une variété de constructions et d’ensembles de constructions, telles que des mosquées, des temples, des églises, des palais, des centres historiques, des greniers et bien plus. document N°120 : Dans toutes les villes impériales marocaines, depuis les époques lointaines, l’architecture de terre et de pisé a été utilisée pour bâtir des ksours, des kasbahs, des murailles et des fortifications dont les tonalités varient entre l’ocre, le rouge ou le blanc, en fonction de la terre même des régions. Atriaux d’origine. Vous découvrirez alors l’harmonie d’une architecture traditionnelle marocaine où les arabesques se perdent d document N°121 : ans la lumière flamboyante aux heures les plus chaudes. Tadelakt, zelliges colorés, bois de cèdre, marbre contribuent à embellir l’architecture des lieux déjà remarquable grâle piser est un système constructif monolithique en terre crue compactée dans un coffrage (banchage). La terre est idéalement graveleuse et argileuse, mais on trouve des constructions en pisé réalisées avec des terres fines. La terre peut être amendée (ou stabilisée) à l’aide de chaux, de ciment, plus rarement d’autres produits. Ce au talent déconstruit au cœur de la médina, le Riad est traditionnellement un habitat communautaire qui accueille plusieurs branches de la même famille. Au centre de l’a document N°122 : le patio est le lieu qui abrite un petit jardin clos partagé en 4 parterres fleuris dont les parfums se mêlent au murmure agréable d’une fontaine. La vie des occupants s’o La construction en Terre est une technique que l’on retrouve depuis plusieurs millénaires sur tous les continents. Depuis près de 10 000 ans que les hommes bâtissent des villes, la terre crue a été et demeure l’un des principaux matériaux de construction utilisé selon une vingtaine de méthodes recensées. Organise autour de ce patio qui dessert les différentes pièces de Document N°123 : La Kasbah occupe la partie nord-est de Taroudant. Elle est garnie de tours carrées de dimensions plus réduites que celles de la grande muraille, Cette Kasbah porte les traces de remaniements qui témoignent des péripéties qu’eut vécu la ville. document N°123 : méprenable sur la médina et la campagne environnante. Véritables petits palais ayant appartenu à de riches familles marocaines, les nouveaux L’architecture marocaine se caractérise par sa diversité, ses couleurs, ses influences et trouve ses racines dans l’art hispano-mauresque. Celui-ci recouvre les formes prises par l’art musulman en péninsule ibérique entre le VIIIème et le XIVème siècle, sous l’empire des califes Omeyades de Syrie, puis sous la domination des dynasties berbères Almoravides et Almohades. Document N°124 : La terre a toujours été utilisée pour bâtir sur notre planète, car elle est présente partout et directement sur le lieu de construction. On estime que 30% des habitations dans le monde sont construites à base de terre. Tadelakt, zelliges colorés, bois de cèdre, marbre contribuent à embellir l’architecture des lieux déjà remarquable grâce au talent des document. Document N°125 : Artisans locaux. Depuis toujours, l’homme fait confiance à la terre crue comme matériau de construction. La raison en est simple : la terre est une matière première naturelle et sa transformation en matériau de construction de qualité s’obtient sans grande dépense énergétique et sans aucun processus chimique. C document N°126 : on Blocs de terre comprimée : blocs de terre produits par la compression de terre crue dans une presse mécanique et hydraulique (force de 20 à 30 tonnes). La terre est retenue dans un moule où la terre est comprimée entre deux plateaux qui se rapprochent lentement. Cette compression permet de réduire le volume des vides dans le bloc, diminue ainsi sa sensibilité à l’eau et augmente sa résistance. Suit au cœur de la médina, le Riad est traditionnellement un habitat famille. Au a de la mais document N°127 : retables petits palais ayant appartenu à de riches familles marocaines, les nouveaux p Le matériau terre, outre ses aspects esthétiques d’une matière brute et pure, présente en effet des avantages évidents de faible consommation d’énergie grise (énergie de production), mais peut aussi contribuer à la construction de maisons à faible consommation d’énergie et même passives par leur apport de masse thermique, de régulation de l’hygrométrie et l’utilisation de murs chauffants (et refroidissants !) avec des briques et des enduits en terre pour le transferts d’énergie solaire et d’autres énergies renouvelables plus efficaces à basse température. Propriétaires ont aujourd’hui restauré avec passion ces demeures dans le p document N°128 : ’origine. Vous découvrirez alors l’harmonie aux heures les plus chaudes. Tadelakt, zelliges colorés, bois de cèdre, marbre contribuent à embellir les patios plafonnés L’essence même d’un patio est d’être ouvert. Néanmoins, pour augmenter le confort d’une demeure, il arrive que ce patio soit fermé par une toiture définitive ou même occasionnellement ouvrante. Cette toiture est opaque afin de protéger le patio des rayons du soleil, et la lumière pénétrée par les côtés grâce à des chemmassiat vitrées (sortes de vitraux). Cette toiture exige la même richesse de décor que celle de la koubba traditionnelle r document N°129 : origine. Vous découvrirez âce au talent des artisans locaux. Architecte marocain L’Architecte Marocain désigne une nouvelle profession créée depuis les cinquante ans. Cette nouvelle notion de dessin d’architecte marocain dans un pays traditionnel comme celui-ci, a fait son chemin depuis des décennies et a permis de créer ce qui est appelé aujourd’hui une « tendance, architecte marocain » et ce dans le monde entier. document N°130 : Terre crue ou banco est le terme utilisé pour désigner la terre, utilisée avec le moins de transformations possible en tant que matériau de construction. Le terme terre crue permet surtout de marquer la différence avec la terre cuite : en effet, le matériau terre se trouve aujourd’hui le plus couramment sous sa forme cuite (briques, tuiles). document N°130 : L’expression « architecture de terre » désigne l’ensemble des édifices maçonnés en terre crue, et exclut à la fois l’architecture de brique (terre cuite) et les cavités creusées dans les sols meubles qu’on trouve en Andalousie, au sud de la Tunisie et surtout dans la « ceinture de lœss » où vivent plus de dix millions de Chinois. Le matériau de construction que l’on nomme béton de terre, boue séchée, terre battue, pisé, torchis, adobe (mot d’origine arabo-hispanique adopté en américain) est employé depuis au moins dix mille ans. document N°131 : L’architecture en terre est l’une des manifestations les plus représentatives de la capacité humaine de créer un environnement construit avec les ressources disponibles. L’architecture en terre est aujourd’hui caractérisée par une variété de constructions et d’ensembles de constructions, telles que des mosquées, des temples, des églises, des palais, des centres historiques, des greniers et bien plus. document N°132 : La brique est un parallélépipède rectangle de terre argileuse crue et séché au soleil ou cuite au four, utilisé comme matériau de construction. L’argile est souvent mêlée de sable. Document N°133 : Le carrelage est un produit en constante évolution. Les variétés et les qualités de carreaux sont innombrables. Grâce à des techniques de fabrication de plus en plus avancées, le carrelage se met à imiter les matériaux nobles. Les coloris évoluent également et offrent désormais une harmonie des tons. Le carrelage est ainsi aujourd’hui un revêtement de sol surprenant qui parvient à prendre les aspects les plus inattendus, originaux et insolites, qu’il s’agisse de sa surface émaillée, de sa forme ou de sa couleur. document N°134 : Le carreau de sol utilisé pour réaliser le carrelage existe depuis des siècles. En pierre ou en céramique, c’est un matériau naturel apprécié pour sa longévité, sa solidité et son très grand potentiel décoratif. Aujourd’hui, il existe une très large gamme de carreaux, travaillés de façon artisanale ou industrielle. Document N°135 : L’architecture a une place fondamentale au Maroc, pays d’art et de beauté, il est un creuset où se sont fondues de multiples et subtiles influences. Il a su en faire une culture originale, mais il garde un aspect universel résultant de la vieille souche berbère et des héritages spirituels et culturels qu’il a su accepter. Ces influences se côtoient pour former un style que l’on ne retrouve nulle part ailleurs. document N°136 : Construire en Terre aujourd’hui Le matériau terre, outre ses aspects esthétiques d’une matière brute et pure, présente en effet des avantages évidents de faible consommation d’énergie grise (énergie de production), mais peut aussi contribuer à la construction de maisons à faible consommation d’énergie et même passives par leur apport de masse thermique, de régulation de l’hygrométrie et l’utilisation de murs chauffants (et refroidissants !) avec des briques et des enduits en terre pour le transferts d’énergie solaire et d’autres énergies renouvelables plus efficaces à basse température. document N°137: Depuis toujours, au Maroc, les berbères du sud pratiquent l’art de construire, selon des techniques ancestrales, un type d’habitat original et millénaire : les ksour et les kasbahs. Mais, laissées à l’abandon, ces majestueuses forteresses de terre rouge ou ocre, sont menacées par les intempéries et tombent en ruine, au risque de disparaître à jamais du paysage marocain et du patrimoine mondial. Document N°138 : Le Tadelakt : Ce revêtement mural typique de Marrakech est un enduit à base de chaux de la ville ocre. Disposant de grandes qualités d’étanchéité, on le trouve traditionnellement dans les hammams car il protège les murs de l’humidité. En arabe « tadelakt » signifie « polir » et « masser » car une fois la chaux appliquée par le Mâalem (maître artisan), ce dernier doit passer en douceur un galet pour lui donner un aspect lisse et lumineux et ensuite le masser avec du savon noir pour le rendre complètement étanche. Avec le tadelakt il n’y a aucune limite dans la création des formes et il peut être utilisé dans toutes les pièces et même en extérieur. Document N°139 : Le Stuc méditatif : Présent sur les arcs et les plafonds depuis le XIIIème siècle dans l’architecture marocaine, il était à l’époque fait à partir de poussière de marbre et de blanc d’œuf. Etant toujours utilisé dans les nouvelles constructions, il est aujourd’hui fabriqué avec du plâtre et de l’eau. Les stuccatoris sculptent le plâtre frais au ciseau avec une vitesse vertigineuse afin de créer de riches motifs en dentelle ou en stalactites. Les représentations sont abstraites et favorisent la méditation. Document N°140 : Le Pisé : Cette technique millénaire connue des Phéniciens est une partie intégrante de l’architecture marocaine. Le principe consiste à construire des maisons en terre, sans qu’elles soient soutenues par aucune pièce de bois. Pour cela, dans un coffrage de planches, on bat des couches successives de terre préparée auparavant. Lorsqu’elle est battue, elle se lie, prend de la consistance et donne une masse homogène que l’on peut élever à toutes les hauteurs. De nos jours, le pisé est utilisé dans les nouvelles constructions pour les murs d’enceintes des propriétés et de nombreux architectes se penchent sur ce procédé pour le réhabiliter. Ce qui est déjà fait dans certains pays d’Europe particulièrement sensibilisés à l’environnement (Danemark, Suède, etc.) qui utilisent dans leurs constructions modernes des techniques semblables au pisé ayant des propriétés antiallergiques et donnant à la maison de la fraîcheur en été et de la chaleur en hiver. document N°141 : Le Zellige : Apparut au Maroc au Xème siècle, le zellige est un héritage de la culture arabo-andalouse qui a perfectionné ses couleurs au fil des siècles. Les carreaux de céramique sont réalisés avec la fameuse et unique argile grise de la région de Fès et leurs couleurs sont déterminées par un mélange de minerai métallique et de silice qui réagissent à la chaleur du four. Ainsi à partir du cobalt on obtient du bleu, avec le cuivre du rouge et avec le fer du vert. Aujourd’hui la palette des couleurs s’est beaucoup enrichie en faisant naître des couleurs vives qui se rapprochent des univers contemporains. document N°142 : Le pisé est un système constructif monolithique en terre crue compactée dans un coffrage (banchage). La terre est idéalement graveleuse et argileuse, mais on trouve des constructions en pisé réalisées avec des terres fines. La terre peut être amendée (ou stabilisée) à l’aide de chaux, de ciment, plus rarement d’autres produits. document N°143 : Kasbahs : Ces citadelles étaient généralement construites en même temps que les remparts d’une cité. A l’origine, elles servaient à loger les troupes armées. Elles dominaient toujours par leur position stratégique. Mais du fait de la « puissance » de leur construction, les chefs féodaux et sultan y élurent domicile en les agrémentant de pièces à vivre, pour en faire des demeures confortables. document N°144 : La faïence est une forme de céramique à base d’argile, recouverte d’une glaçure (ou émail) à base d’étain qui lui donne son aspect bien particulier (blanc et brillant). La faïence est l’une des plus communes et des plus anciennes de toutes les techniques utilisées en céramique. Il ne faut pas confondre la faïence qui désigne une famille bien précise de céramique, avec la poterie, terme générique, ou encore la porcelaine, autre famille de céramique généralement recouverte d’un émail blanc. Document N°145 : Qu’est-ce que le pisé ? C’est tout simplement l’argile que l’on trouvait sur place. Les maisons en pisé présentent des techniques simples de construction mais efficaces. Elles exigent néanmoins un savoir-faire particulier en faisant intervenir au minimum 2 à 3 corps de métier. d Document N°146 : Pisé, mais aussi torchis, bauge et tous les autres types de terre crue, sont utilisés en construction depuis des millénaires. Les exemples d’architectures berbères, ou encore aztèques, témoignent d’un savoir-faire complet, qui n’a rien à envier aux constructions et matériaux modernes. Un temps oubliées pour laisser la place aux nouveaux types de bâtiments, les techniques de construction en terre crue sont aujourd’hui revenues au goût du jour, notamment pour leur qualité écologique. Le pisé, plus particulièrement, est un mur de terre argileuse compressée. Son mélange est variable selon les techniques et le sol de la région. Il est généralement constitué à 70% de sable et à 30% d’argile. Ce mélange est ensuite humidifié (autour de 10% d’eau), malaxé et coffré. Un procédé simple, en apparence, que l’on retrouve principalement dans la région grenobloise, grande spécialiste du genre. Mais qui s’avère délicat à restaurer ou à rénover. Document N°147 : On ne construit pas en pisé avec n’importe quelle terre. La nature du sol de notre région, d’origine glaciaire et alluvionnaire invita les paysans d’hier à l’utiliser sous forme de pisé. Cette terre rouge, peu organique, composée d’un peu d’argile et de limons, riche en sables en en graviers est versée dans un coffrage et tassée. Avec une terre de bonne qualité, on pouvait obtenir 80 centimètres d’épaisseur avant de faire un joint au mortier de chaux. Quand la terre avait beaucoup de cailloux, l’épaisseur était réduite. La plupart du temps, les maçons qui bâtissaient les maisons en pisé montaient également la charpente car ils connaissaient le poids que pouvait supporter les murs et les endroits où poser les poutres. Les maisons en pisé ont la particularité d’être très isolantes. Elles étaient en principe enduites à la chaux pour permettre aux murs de respirer et éviter humidité et salpêtre. Document N°148 : Le pisé est un mélange dont les qualités requièrent une technique particulière de préparation et de finition. Il est nécessaire de bien connaître sa composition afin de pouvoir, le cas échéant, modifier ses qualités par des matériaux supplémentaires. Document N°149 : L’Islam imprègne toute l’architecture marocaine. Mais des facteurs locaux interviennent aussi pour lui donner son caractère unique : les ressources du pays, les climats régionaux, les liens historiques avec l’Espagne musulmane et l’Europe. De plus, les premières influences musulmanes ont eu devant elles des traditions locales anciennes qui ne sont pas complètement effacées. A ces influences s’est ajoutée l’importance des courants commerciaux avec le Sahara et la Méditerranée, mettant le pays en contact avec des styles très divers. Document N°150 : . La construction des maisons était un art très respecté chez les amazighes du sud-est marocain, ils y mettaient toute l’attention et le soin nécessaires pour réaliser des chefs-d’œuvre qui témoignent toujours de cette grande architecture ancestrale. Hélas la modernité l’emporte de plus en plus sur l’art traditionnel, et le béton remplace petit à petit la terre battue. Cependant, nous sommes tous convaincus de la beauté de cet art et toute l’humanité fait des efforts pour sauvegarder et protéger le peu qui nous reste de cette civilisation mythique et discrète. Document N°151 : *Les zelliges : Ce sont des petits carreaux de terre cuite émaillée, taillés artisanalement pour obtenir la dimension désirée. Ils sont utilisés pour former des mosaïques pour la décoration des murs, des colonnes ou de petites surfaces (fontaines,) Document N°152 : *les bejmats : Ces briques émaillées, qui peuvent être écru, bleu, vert ou couleur de terre, servent pour les sols et dallages. Document N°153 : *les bois peints (zouaqs) et les moucharabiehs : Les panneaux de bois sculptés puis peints et vernis ont des caractéristiques variées selon les régions ou les villes du Maroc. Les artisans de la ville ont développé leurs propres techniques et sources d’inspiration, donnant ici des motifs floraux, ou là des dessins géométriques. Document N°152 : *le fer forgé (ferronnerie) : Principalement présente dans la réalisation des grilles ou portes, on le trouve plutôt dans les villes à influence hispano-mauresque. L’ameublement et les éléments d’architecture d’intérieur bénéficient aussi de réalisations en fer forgé. Document N°153 : *le marbre : Bien présent dans l’immobilier de standing, on le trouve aussi dans des logements de milieu de gamme et/ou traditionnels. Sols, panneaux, fontaines bénéficient de ce matériau noble et très prisé. Document N°154 : Depuis toujours, au Maroc, les berbères du sud pratiquent l’art de construire, selon des techniques ancestrales, un type d’habitat original et millénaire : les ksour et les kasbahs. Mais, laissées à l’abandon, ces majestueuses forteresses de terre rouge ou ocre, sont menacées par les intempéries et tombent en ruine, au risque de disparaître à jamais du paysage marocain et du patrimoine mondial. Document N°155 : Pise présente une très longue histoire. C’était au début un village étrusque, qui s’est transformé en ville romaine, puis une ville riche au Moyen-Âge. C’est de nos jours une ville moderne qui a beaucoup à offrir au voyageur d’aujourd’hui. Outre les attractions historiques, les plages ne sont qu’à une dizaine de kilomètres. Située sur les rives du fleuve Arno en belle Toscane, cette ville est dotée d’un certain nombre d’endroits intéressants à visiter, tels que la place des miracles (Campo dei Miracoli) qui est réputée être l’une des plus belles places du monde. Il y a de grands espaces verts ici, qui sont entourés de bâtiments représentant l’existence humaine : la cathédrale (la santé), la tour penchée (la raison), le baptistère (le baptême), et le cimetière (la mort). Document N°156 : La terre a pisé composée d’argile, de sable et de graviers est compactée à l’aide d’une dame, ou pisoir (fouloir manuel ou pneumatique), à l’intérieur d’un coffrage. Le pise est en fait le mode de construction en terre le plus pur et le plus direct. Cette technique de construction existe traditionnellement au Maroc, en France, en Espagne, au Portugal mais aussi en Chine et en Amérique centrale. Depuis la fin du XVIIIème siècle une série de publication, dont les plus connues sont celles de François Cointreau, ont fait connaitre et systématiser cette technique. Aujourd’hui, le renouveau de cette technique se situe en Australie, aux Etats-Unis ainsi qu’en Europe. Les possibilités d’incrustation et de coloration au moment de la mise en œuvre dans les coffrages donnent des murs de « matière », utilises pour la masse thermique (solaire passif), la régulation de l’humidité mais aussi pour ses aspects symboliques et esthétiques. Le pise peut se réparer en recoffrant certaines parties pour refaire du pise. Souvent, il est plus simple de maçonner en briques de terre crue pour rebâtir des parties de mur ou d’utiliser des enduits en terre pour rattraper des inégalités de surface. Document N°157 : Le carrelage est le revêtement mural idéal pour les pièces d’eau comme la salle de bain. Ce matériau pratique et facile à entretenir est également esthétique, car il se décline en de nombreuses formes, coloris et matières. Document N°158 : La variété des matériaux de construction n’a d’égale que la variété des réalisations architecturales. Parmi ces matériaux, le plus fréquent n’est pas celui qu’on croit. La construction en terre crue fournit à l’heure actuelle un abri à près de 30% de la population du globe et cette proportion ne diminue pas. 20% des œuvres architecturales inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO sont des constructions en terre. Document N°159 : La construction en terre est tout sauf une technique dépassée. Dans certaines régions du monde, le confort qu’elle apporte et son caractère écologique en fait un mode d’habitat, neuf ou rénové, privilégié et prisé Document N°160 : La terre est un matériau de construction des plus anciens et durables, offrant de nombreuses possibilités de mise en œuvre : pisé, torchis, bauge, adobe, bloc de terre comprimée, enduits, terres allégées, terre coulée… Document N°161 : La terre, matière première naturelle, est utilisée par l’homme dans la construction depuis des milliers d’années. Souvenez-vous de la grande muraille de Chine, des pyramides aztèques ou encore des casbahs marocaines. Sa transformation en matériau pour l’habitat ne nécessitant que peu d’énergie et sa disponibilité quasi immédiate, lui confèrent encore aujourd’hui un succès incontestable. Document N°162 : La Khaïma ou tente berbère, est un autre type d’habitat, celui des nomades. Utilisé par les tribus qui accompagnent leur troupeau, c’est un assemblage de bandes de laine brune, décorées de motifs géométriques, cousues et soutenues par une structure en bois. L’espace est divisé en deux parties, une, cachée est réservée aux femmes, l’autre, celle des hommes est ouverte aux visiteurs. L’art marocain peut être classé en deux catégories : le citadin et le rural. L’art citadin est imprégné de traditions importées d’Orient ou encore de l’Espagne musulmane. L’influence orientale se voit notamment dans les tapis, les étoffes et les broderies alors que l’apport andalou se perçoit encore dans les arts de la céramique, du métal, du bois et du cuir. Les arts ruraux ou berbères ont un aspect plus « primitif ». Les objets ont souvent une fonction utilitaire : mobilier, outils, ustensiles indispensables à la vie quotidienne et quelques parures pour les fêtes de la communauté. Document N°163 : Les Kasbah relèvent d’un art typiquement berbère et rural. Ces superbes mais fragiles bâtisses de terre se trouvent partout dans le sud Marocain et forment les ksour, le villages fortifiés). Document N°164 : L’art marocain peut être classé en deux catégories : le citadin et le rural. L’art citadin est imprégné de traditions importées d’Orient ou encore de l’Espagne musulmane. L’influence orientale se voit notamment dans les tapis, les étoffes et les broderies alors que l’apport andalou se perçoit encore dans les arts de la céramique, du métal, du bois et du cuir. Les arts ruraux ou berbères ont un aspect plus « primitif ». Les objets ont souvent une fonction utilitaire : mobilier, outils, ustensiles indispensables à la vie quotidienne et quelques parures pour les fêtes de la communauté. Document N°165 : LE MOUCHARABIEH : Le plus bel exemple de bois tourné est le fameux moucharabieh. Le cèdre est l’essence de bois la plus fréquemment utilisée, mais le citronnier, le thuya ou le noyer peuvent également être employés. La dextérité et la rapidité du Kharrat (sculpteur-tourneur sur bois), l’habileté de son pied à tenir l’outil, sont étonnantes. Si l’exécution des moucharabiehs à la main et au pied avec des outils traditionnels est encore utilisée très souvent, certains artisans commencent à utiliser le tour électrique beaucoup plus rapide. Document N°166 : Le pisé est un système constructif monolithique en terre crue compactée dans un coffrage (banchage). La terre est idéalement graveleuse et argileuse, mais on trouve des constructions en pisé réalisées avec des terres fines. La terre peut être amendée (ou stabilisée) à l’aide de chaux, de ciment, plus rarement d’autres produits. Document N°167 : Réaliser un plafond façon calamis Calamis en Grèce, cette technique de construction consiste à poser un tapis de roseaux entre les poutres et le plafond. On peut imiter ces plafonds en posant des canisses de roseau naturel. Habituellement utilisés comme clôture, elles sont composées de tiges fendues et séchées maintenues avec du fil galvanisé sont proposées en rouleaux de 5 m . Et plusieurs hauteurs : 10m, 1m50 et 2m, elles sont disponibles dans les grandes surfaces de bricolage et dans les jardineries. Taillées aux bonnes mesures et collées-clouées entre les poutres, elles feront joliment illusion Document N°168 : Roseau, Chanvre, Argile… . Les nattes de roseaux sont utilisées comme support pour les enduits en terre épais et permettent une accroche optimale. Elles servent aussi de coffrage perdu pour la terre copeaux bois, sans oublier les panneaux isolants en roseaux. Document N°169 : Zellige : le zellige est un produit plus spécifiquement artisanal de par la modestie de son origine et l’habileté dont il faut faire preuve pour le travailler. Il s’agit en fait de carreaux de terre cuite de 10 x 10 centimètres recouverts d’émail. Ces carreaux sont taillés manuellement à l’aide de lourd marteau (menqach) qui contrastent avec la délicatesse des pièces obtenues. Ces pièces, par un jeu de puzzle savant, composent ensuite un motif qui obéit aux règles des tracés régulateurs, discipline, répétons-le, de tous les arts islamiques. Document N°170 : Les Riads de Marrakech, « jardins » à l’origine, cachés derrière les murs anonymes des ruelles de la médina, sont de splendides palais hispano mauresques, d’inspiration andalouse. Organisés autour d’un jardin patio intérieur, ils sont richement décorés de zelliges (céramiques à motifs géométriques) et de stuc (plâtre sculpté). Document N°170 : L’Islam imprègne toute l’architecture marocaine. Mais des facteurs locaux interviennent aussi pour lui donner son caractère unique : les ressources du pays, les climats régionaux, les liens historiques avec l’Espagne musulmane et l’Europe. De plus, les premières influences musulmanes ont eu devant elles des traditions locales anciennes qui ne sont pas complètement effacées. A ces influences s’est ajoutée l’important des codants commerciaux avec le Sahara et la Méditerranée , mettant le pays en contact avec des styles très divers. Document N°171 : Le pisé est un système constructif monolithique en terre crue compactée dans un coffrage (banchage). La terre est idéalement graveleuse et argileuse, mais on trouve des constructions en pisé réalisées avec des terres fines. La terre peut être amendée (ou stabilisée) à l’aide de chaux, de ciment, plus rarement d’autres produits. Document N°172: Le ciment est une matière pulvérulente formant avec l’eau ou avec une solution saline une pâte plastique liante, capable d’agglomérer, en durcissant, des substances variées. Il désigne également, dans un sens plus large, tout matériau interposé entre deux corps durs pour les lier. Document N°173: Le plâtre est un matériau de construction ignifuge. Il est utilisé sous forme de pâte constituée d’un mélange de poudre et d’eau, ou préparé sous forme de plaques. La matière première est, à l’origine, un sulfate de calcium semi hydraté. Maintenant, de nombreux adjuvants entrent dans la composition du plâtre. Document N°174: Le pisé : Matériau de construction fabriqué à partir de terre argileuse délayée, à laquelle sont ajoutés des cailloux, de la paille ou d’autres constituants, et mis en place dans des branches servant de coffrage. Document N°175: La forme et le caractère des édifices du Maroc ont évidemment été influencés par la disponibilité de matériaux, de l’équipement, de la main d’œuvre qualifiée et des coûts. Tandis que les matériaux et les techniques varient selon les régions, les gîtes, les chalets et les auberges de petites dimensions déjà en place sont généralement construits en : * Pisé de terre * Adobe * Pierres Les fondations sont généralement de pierre. Les toits plats sont fabriqués en couches variées de bois d’œuvre, de bâtons et de terre battue. Le succès de ces types de construction est unique dans sa diversité et ses performances. Cependant, ces matériaux et ces types de construction donnent des dimensions limitées au toit (et aux pièces par conséquent), ils ne favorisent pas la pénétration de linteaux parce que les murs et les toits sont très épais et très lourds. Par contre, ce style architectural avec ses techniques et ses matériaux est très avantageux ; il donne des édifices et des logements frais en été et conservateurs de chaleur en hiver. Document N°175: L’architecture marocaine est une synthèse originale des influences andalouse et orientales (Kairouan). Les artistes excellent dans le travail du bois ciselé et peint, dans la sculpture du marbre, dans les marqueteries de céramique polychrome et dans le plâtre ciselé. Les monuments les plus remarquables ont souvent une vocation religieuse : mosquée des chefs-d’œuvre à Fès, minaret de la Koutoubia à Marrakech, médersas (collèges religieux) Bou Inaniyya à Fès et Ibn Yousouf à Marrakech. De ces époques subsistent aussi des remparts, des casbahs (citadelles défensives), des palais, des nécropoles et des tombeaux. Les médinas de Fès et de Marrakech conservent une organisation spatiale et sociale traditionnelle. L’enchevêtrement des ruelles et des impasses a pu faire croire à une incohérence constitutive de la ville musulmane traditionnelle. Or, bien au contraire, celle-ci obéit à un plan très rigoureux valorisant la hiérarchisation des espaces. La mosquée occupe le cœur de l’ensemble. À sa proximité se trouvent implantés les médersas et le souk des libraires. Les autres métiers sont répartis par secteurs agencés selon un ordre précis, des plus prestigieux (souk des tissus) aux moins valorisés (souk des tanneurs). Chaque quartier jouit d’une relative autonomie et constitue un espace de voisinage avec sa fontaine, son four, son hammam et quelques épiceries ; les maisons, construites autour d’un patio, protègent la vie privée des regards extérieurs. La richesse ornementale du Maroc se déploie également en milieu rural, avec une architecture de pierre et, plus encore, de terre crue (pisé rouge ou blanc) en pays berbère. Pouvant être qualifiée D’architecture sans architecte », elle comprend entre autres les ksour, villages fortifiés de la vallée du Draa, et les greniers collectifs du Haut Atlas. Document N°176 : L’Architecture Berbère est essentiellement rurale ; son application est le plus souvent domestique et défensive. Parmi les constructions berbères vous distinguerez : L’Agadir : Grenier fortifié, sorte de ‘’coffre-fort à l’ancienne’’, construction collective. Il est souvent situé dans des endroits difficilement accessibles et pouvait servir de poste de surveillance. Les Agadir Ruchers étaient défendus par les ruches domestiquées ! L’Igherm : Ensemble de maisons construites aux angles d’un édifice. La’Tighemt : Habitation d’une ou plusieurs familles restantes souvent vide plusieurs mois avec un gardien veillant sur les provisions qu’elle abrite. Elles sont utilisées au gré des saisons. Les Kasbahs : construites selon pratiquement les mêmes principes avec Borges (tours) et Cherafas. Seuls les motifs décoratifs les distinguent. Elles ont un caractère défensif, elles sont construites sur plusieurs étages. Le Ksar (pluriel ksours) : A comparer avec le château entouré de murailles à l’intérieur desquelles sont regroupés maisons et greniers en borges afin d’abriter les sédentaires contre les attaques ennemies (razzias). Les matériaux de construction utilisés sont simples, trouvés sur place : terre, matériaux locaux, pierres, bois. Ils apportent une formidable intégration aux sites de ces constructions. Les constructions peuvent être : – en pisé (terre battue et pilée dans coffrage) – en adobe (blocs de terre séchés) – en pierres et terre Les constructions sont porteuses, les toitures sont fabriquées avec poutres, poutrelles en bois et structure plancher en terre. Des motifs décoratifs géométriques agrémentent souvent façades, plafonds et menuiseries. Ces mêmes matériaux servaient à construire des murailles (système défensif des villes) souvent pentagonales (5 angles) et qui formaient l’enceinte avec diverses portes (bab). Document N°177: La matière de nos âmes Métal, terre, pierre et bois ; c’est le métissage harmonieux de matières, de couleurs et de styles qui composent l’architecture marocaine voguant sur les rives de la modernité sans jamais lever l’ancre de l’authenticité. Document N°178: L’Islam imprègne toute l’architecture marocaine. Mais des facteurs locaux interviennent aussi pour lui donner son caractère unique : les ressources du pays, les climats régionaux, les liens historiques avec l’Espagne musulmane et l’Europe. De plus, les premières influences musulmanes ont eu devant elles des traditions locales anciennes qui ne sont pas complètement effacées. A ces influences s’est ajoutée l’importance des courants commerciaux avec le Sahara et la Méditerranée, mettant le pays en contact avec des styles très divers. Document N°179 : L’architecture Sud maocaine est d’origine berbère. Les nomades, quand ils se sédentarisaient, bâtissaient les ksours qui sont des villages fortifiés et les casbahs comparables à des citadelles et des châteaux. Mais les constructions en pisé souffrent du temps et des pluies, même rares. Celles qui résistent n’ont pas plus d’un siècle. Aujourd’hui, des équipes d’architectes s’organisent pour protéger ces murs d’argile et de fibres de palmiers très caractéristiques de cette région. Dans le reste du pays, l’architecture hispano-mauresque essentiellement citadine repose aussi sur des murailles austères. C’est pour mieux cacher le faste des intérieurs qui reposent sur trois ornements principaux : l’arabesque, l’écriture des versets du Coran et le motif géométrique de forme octogonale. Ils se déclinent sur de nombreuses réalisations artisanales. Document N°180 : D’origine orientale, la maison marocaine présente certaines caractéristiques qui la rendent accueillante et hospitalière. Elle possède une façade extérieure ornée de petits balcons ou » MASRIA » comportant plusieurs arcades. Ces balcons étaient, autrefois, la fenêtre par laquelle les femmes voyaient le monde extérieur. Cette façade est souvent blanchie à la chaux. L’intérieur est généralement constitué d’une cour centrale ou patio qui permet à la lumière de baigner les deux étages de la bâtisse et à l’air de circuler dans toutes les chambres. Document N°181 : L’architecture au Maroc L’Architecture au Maroc est une nouvelle profession créée depuis les cinquante ans. Cette nouvelle notion de dessin d’architecture au Maroc dans un pays traditionnel comme celui-ci, a fait son chemin depuis des décennies et a permis de créer ce qui est appelé aujourd’hui une « tendance, architecture du Maroc » et ce dans le monde entier. L’architecte au Maroc aujourd’hui s’est substitué au Mâalem, (maître maçon). L’architecture au Maroc a toujours été citée pour sa richesse et sa diversité. Cette architecture du Maroc doit continuer d’être citée pour ses qualités et ses particularités qui font d’elle une architecture du Maroc riche et variée. La responsabilité de l’architecte du Maroc aujourd’hui est d’être à la hauteur des attentes d’une nouvelle architecture du Maroc, contemporaine, s’inspirant d’une histoire et d’un savoir-faire qui perdure à ce jour. L’architecture du Maroc est aujourd’hui le meilleur ambassadeur du pays, pour mettre en valeur son savoir-faire millénaire dans le domaine du bâti. Les architectes du Maroc sont organisés aujourd’hui sous la bannière du Conseil National de l’Ordre des Architectes du Maroc. Document N°181: Le zellige – fragments de céramiques… à géométrie colorée Caractéristique de l’architecture marocaine, les zelliges, carreaux de faïence émaillée composent des mosaïques aux motifs géométriques et aux arabesques qui décorent les palais royaux, les médersa comme les Riads et les demeures traditionnelles. Suivant un savoir-faire ancestral, l’argile – celle de Fès est réputée la meilleure – est trempée dans de l’eau une journée entière, malaxée, nettoyée puis coulée dans des moules de bois ou de fer. Les carreaux sont séchés au soleil et passent une première fois dans un four de briques. Ils reçoivent ensuite leurs couleurs et subissent une seconde cuisson. Le four traditionnel marocain est chauffé avec les résidus de la pression des olives – le faytur – qui permettent d’obtenir une température de 900 degrés. Une fois les pièces cuites et refroidies le Mâalem (maître artisan) dessine les pièces qu’il veut obtenir et les taille avec un marteau spécial très affuté. Le puzzle final sera réalisé à l’envers pour pouvoir y couler le ciment qui liera la réalisation. Cet artisanat marocain qui suivant sa minutie peut devenir de l’art, se retrouve également pour des plateaux de tables et s’exporte dans le monde entier. Document N°182 : Le torchis : Le torchis consiste en l’application d’une terre mélangée à de la paille sur un clayonnage maintenu dans une ossature porteuse en bois. La terre joue ici essentiellement un rôle de remplissage. Il existe différentes sortes de torchis suivant les qualités de paille et de terre qui sont associées. Ces torchis peuvent prendre la forme d’une pâte molle ou de tresse. Dans le premier cas, la terre prend l’aspect de galettes qui sont empilées. Dans le second cas, le torchis est essentiellement composé de paille qui est trempée dans un mélange appelé « barbotine » (terre saturée d’eau). Document N°183 : L’adobe est une brique de terre crue moulée et séchée au soleil. Le mélange utilisé est constitué de terre, de paille et d’eau. Il est ensuite moulé manuellement dans un cadre en bois avant d’être séché au soleil. Le bois utilisé est le plus souvent du saule, humidifié de manière à ne pas avoir de problème lors du démoulage. 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